Éditée par l'Association des Amis de Jean Giono et diffusée par Artois Presses Université, la Revue Giono rassemble et publie dans chacun de ses volumes annuels des documents et études consacrés à l'œuvre du grand romancier dont on a célébré en 2020 le cinquantenaire de sa disparition. Le volume n°14 (année 2021) propose ainsi plusieurs inédits exceptionnels, dont " Une rose à la main " (1927), " Les joies de la terre " (conférence de 1932 en prélude au célèbre essai Les Vraies richesses), et la suite des carnets de travail de Giono pour l'année 1961. Au sommaire aussi, la correspondance de Giono avec Henri Pollès, son libraire devenu son ami et écrivain lui-même, constitue un autre document inédit passionnant pour connaître " Giono lecteur ". Plusieurs études critiques originales sont aussi reprises dans ce volume, notamment sur Noé (Léo Mesguich) et sur l'évolution de la représentation photographique de Giono, " du prophète-paysan au romancier d'allure balzacienne " (Annabelle Marion), étude accompagnée d'un riche dossier iconographique de portraits de Giono, de 1930 aux années 60.Une bibliographie actualisée de l'abondante " année gionienne " 2020 clôture l'ouvrage.
Le volume n°13 (année 2020) rassemble plusieurs inédits exceptionnels, dont un nouvel extrait d'une version de Deux cavaliers de l'orage, ainsi que le carnet de travail pour l'année 1960, pendant laquelle Giono se fait cinéaste avec le scénario de Crésus. Mais c'est le dossier d'archives sur Giono pendant la Seconde Guerre mondiale qui constitue la pièce maîtresse de ce volume: plus de cent pages de documents, dont le fameux tract pacifiste à l'origine de sa première arrestation en septembre 1939, les procès-verbaux de déclaration, de déposition, d'interrogatoire, les rapports de commission rogatoire et de nombreuses lettres qui aident à comprendre pourquoi et comment Giono a pu paraître suspect de collaborationnisme à partir de 1942, avant que les témoignages de nombreux amis et des résistants bas-alpins ne le lavent de tout soupçon.La partie critique du volume reprend notamment les principales communications prononcées à l'occasion des " Rencontres Giono " de 2019 à Manosque, placées sous le signe des relations qu'entretient aujourd'hui l'œuvre de Giono avec les préoccupations environnementales et l'écologie.Une bibliographie actualisée de l' " année gionienne " 2019 clôture l'ouvrage.
Le volume n°12 rassemble plusieurs inédits du romancier Jean Giono, dont deux longs extraits jusqu'alors inconnus d'une version de Deux cavaliers de l'orage (1965). Les carnets de travail de l'écrivain font l'objet d'une autre publication inédite prolongeant pour l'année 1959 un témoignage sur l'activité de polygraphe de Giono. La partie critique du volume reprend les principales communications prononcées à l'occasion des " Rencontres Giono " de 2018 à Manosque, placées sous le signe des héroïnes gioniennes. C'est toute une galerie de portraits de femmes fortes (et d'âmes fortes) qui s'y trouve brossée, de Pénélope et Hélène de Troie à Ennemonde, en passant par Pauline de Théus, par les spécialistes de l'œuvre de Giono. Un cahier iconographique en couleurs présente une " belle édition " de l'œuvre de Giono, ici celle du Haut pays illustrée en 1965 par Pierre Ambrogiani. Une bibliographie actualisée de l'" année gionienne " 2018 clôture l'ouvrage.
Le n°11 fait la part belle aux inédits de Giono, avec la publication, assurée par Jacques Mény, des correspondances de l'écrivain avec Louis Brun, directeur des éditions Grasset, et Henri Pollès, libraire, qui fut le principal " pourvoyeur " de la bibliothèque de Jean Giono. Ces deux ensembles de documents présentent un intérêt exceptionnel pour la connaissance des relations ambiguës de Giono avec le monde de l'édition, et son commerce avec les livres. Autre inédit, le texte du journal et des carnets de travail de l'écrivain, édité par Christian Morzewski, et qui couvre dans ce volume les années 1959 et 1960, apportant un éclairage nouveau sur l'intérêt de Giono pour le théâtre, avec un étonnant projet d'adaptation par ses soins de son grand roman Le Chant du monde. La partie critique du volume reprend les communications prononcées à l'occasion des " Rencontres Giono " de 2017 à Manosque, placées sous le signe de la " cause animale ". Les relations des œuvres et des personnages de Giono avec le monde animal, réel ou métaphorique, y sont explorées par les meilleurs spécialistes (Alain Romestaing, Marie-Anne Arnaud, Sophie Milcent-Lawson…). Enfin et comme dans chacun des volumes de cette revue très soignée, un luxueux cahier iconographique en couleurs présente une " belle édition " de l'œuvre de Giono, ici celle de Colline illustrée en 1931 par Amédée de La Patellière.
Le développement considérable de la mobilité étudiante ces dernières années oblige à s'interroger sur les conditions de réussite et de suivi des étudiants étrangers. Ces derniers, de plus en plus nombreux dans les établissements d'enseignement supérieur francophones, sont souvent mal préparés à la vie universitaire française, aux modalités particulières des activités d'enseignement ainsi qu'aux spécificités langagières des discours disciplinaires ou didactiques auxquels ils seront confrontés. Sur le plan institutionnel, le nouveau dispositif de promotion des établissements, d'information et d'inscription des étudiants, mis en place par les autorités, constitue une avancée mais soulève diverses questions sur les modalités de sélection. Sur le plan pédagogique, il convient aussi de s'interroger sur les contenus des programmes de la formation linguistique assurée avant leur arrivée et durant leur séjour, ainsi que sur les modalités d'accompagnement que les établissements ont pu mettre en place.
Cet ouvrage revient sur un débat ouvert il y a un peu plus de dix ans, en réunissant des observateurs et des acteurs de la lecture étudiante. Celle-ci est d'abord envisagée en lien avec les injonctions qui définissent des pratiques savantes et avec les observations les plus récentes faites sur les pratiques adolescentes de lecture. Puis elle est restituée dans l'environnement social : car si elle dépend d'un rapport à la culture, cette question renvoie aussi à des conditions de vie concrètes, à l'emplacement des bibliothèques, à leur facilité d'accès, à leur réponse à des besoins diversifiés. Un éclairage pédagogique est également apporté, en lien avec le développement vertigineux des nouveaux réseaux de communication, qui apportent de la facilité et plus encore de la complecité, exigeant sans doute de nouveaux comportements de lecteurs. Enfin sont abordées d'autres dimensions de la lecture, plus affectives, non comme supplément d'âme mais parce qu'elles donnent un étayage culturel aux activités plus laborieuses.
" Etrange oeuvre que celle de ce pur Viennois, né en 1897, auteur prolifi que et polygraphe […] Elégant auteur de cape et d'épée, il a choisi d'être un romancier populaire… Aristocrate, issu d'une famille de noblesse militaire autrichienne, fascinée par l'armée, mais né trop tard pour connaître Vienne dans sa gloire, il ne va cesser de hisser l'étendard où l'aigle brodé " brille et étend ses serres sur des royaumes qui n'existent plus ". Formidable raconteur d'histoires, il a le don de créer des situations imagées et ambigües et d'éblouir par l'imagination délirante et désespérées qui est la marque de ce monarchiste hanté par la chute des rois ". Nicole Zand, Le Monde
Textes réunis par Roumania L. Stantchéva, Directeur de recherches à l'Institut d'Etudes Balkaniques de l'Académie des Sciences de Bulgarie, Alain Vuillemin, Professeur à l'Université d'Artois pour la partie littéraire ; Oguniana Hrissimova. Directeur de recherches à l'Institut d'Études Balkaniques de l'Académie des Sciences de Bulgarie, Jean-Pierre Arrignon, Professeur à l'Université d'Artois pour la partie historique. Coédition : Éditions de l'Institut d'Etudes Balkaniques – Artois Presses Université.
Si la notion de développement local s'est partout imposée, ce fut le plus souvent dans le plus grand flou conceptuel. Il nous est donc apparu opportun d'organiser notre premier colloque sur le thème "des définitions du développement local". celui-ci impliquait une participation mixte (des universitaires pour un éclairage théorique et des praticiens du développement) mais aussi pluridisciplinaire (philosophique, économique, juridique, sociologique, politique...). La situation géographique de notre université, induisait naturellement que nous profitions des expériences et des connaissances de nos voisins francophones immédiats, belges et suisses. Notre première scientifique devait être européenne. Ces caractéristiques expliquent d'elles-mêmes qu'il ne s'agissait pas de prétendre proposer une conception unifié du développement local, mais bien de donner la possibilité à chacun d'apporter sa pierre, de confronter les points de vue et in fine de dégager des perspectives permettant de mieux appréhender le concept.
Déchiffrer l'érotique à la lumière des mythes fondateurs de la poésie amoureuse, voici ce que Suzanne Varga-Guillou propose à ceux dont l'imagination apprécie les voyages singuliers aux frontières indécises du rêve ; redécouvrir un parcours sinueux, suave et parfois cruel, déployé sur le fond des grands textes légendaires qui ont tant fasciné la conscience des poètes renaissants et baroques et qui, par leur actualité, peuvent encore émouvoir ceux qui aiment les aventures de l'introspection sensible. Avec Dominique Fernandez et Alexandre Dumas, les mythes de l'amour se placent avec humour et brillante fantaisie sur le terrain de l'histoire, celle du Royaume de Naples – qui fut longtemps espagnol – à l'époque de Lady Hamilton, l'ardente maîtresse du vainqueur de Trafalgar. L'amour peut infléchir l'histoire, voilà ce que nous enseignent les aventures pittoresques de cette Nymphe réincarnée.