Situé dans le cœur historique du Marais à Paris, les Archives nationales conservent les documents qui émanent des organes centraux de l'Etat, du VIIe siècle jusqu'à l'époque contemporaine. Dotées, en 1867, d'un musée destiné à faire connaître au grand public l'Histoire de France, les Archives nationales ont bénéficié, sous l'impulsion de l'archiviste Charles Braibant et de l'historienne Régine Pernoud, de la création du premier service éducatif d'archives, dès le début des années cinquante. Le service éducatif des Archives nationales accueille, depuis, élèves et enseignants, dans le cadre de dispositifs destinés à leur faire découvrir le patrimoine national écrit, tout en favorisant l'interdisciplinarité, voire la transdisciplinarité. Souvent pionnier en terme de valorisation culturelle et pédagogique, il entend, par cet ouvrage, mettre le résultat de ses pratiques et de ses réflexions, à la disposition des étudiants et des acteurs de l'enseignement et de la culture. Élaboré en lien étroit avec des responsables et des personnels des services de conservation, de valorisation ou d'autres acteurs de l'éducation, il attire l'attention sur les pratiques pédagogiques les plus à même de répondre à la préoccupation fondatrice qui a présidé à son création : mettre les élèves en contact direct avec une source essentielle de l'écriture de l'Histoire.
Le Patrimoine offre aujourd'hui une grande diversité de sens puisqu'il concerne aussi bien les legs matériels laissés par les anciens que les legs immatériels (traditions, langues, arts vivants, sports).
L'ouvrage s'adresse aux étudiants des différentes filières de formation aux métiers du tourisme et à l'ensemble des acteurs du secteur soucieux de développement durable et respectueux des identités et des patrimoines. Au contraire d'une approche trop centrée sur l'économie, il fait une large place aux facteurs humains. Les territoires y sont pensés comme des espaces dotés d'identités et s'y révèlent tout à la fois comme des espaces fonctionels et des lieux de pouvoir.
L'ouvrage contient les actes d'un colloque tenu en octobre 2007 dans le cadre de la commémoration nationale de la révolte du Midi en 1907. En une vingtaine de contributions, de nouveaux regards sont apportés sur les réactions du pays face à un événement sans précédent par l'importance des foules rassemblées en même temps qu'est présentée une ville, Béziers, à qui la viticulture a apporté une grande prospérité mais qui est frappée de plein fouet par la mévente du vin.
L'étude du patrimoine industriel est née, dans le courant du 20e siècle, comme une " archéologie " ayant comme objectifs premiers la mise en place de l'inventaire et la sauvegarde matérielle ou documentaire du patrimoine bâti et technologique. Cette vocation de sauvegarde des friches industrielles et des machines n'a cessé d'évoluer vers une approche de plus en plus intégrale des paysages, des cadres de vie, des objets, du patrimoine iconographique, et même de l'imaginaire des sociétés industrielles. Cette perspective est nécessairement liée à l'histoire économique, qui explique comment sont produits les éléments considérés maintenant comme un héritage. Le Languedoc-Roussillon, au riche passé industriel, dispose sans aucun doute possible d'un patrimoine industriel et technique qui mérite d'être mieux connu. Pour cela, il apparaît naturel d'intégrer la région dans l'espace dans lequel elle s'insère : la méditerranée occidentale. La mise en perspective par rapport au Principat catalan est logique : cet espace voisin dispose d'un savoir faire très avancé dans l'histoire économique et dans la mise en valeur d'un patrimoine industriel de premier ordre. Cet ouvrage se propose de faire le point sur quelques éléments d'histoire de la société industrielle, mais aussi sur des stratégies de conservation et de mise en valeur (muséographie et tourisme industriel). Il aborde les paysages de la société industrielle et évoque quelques projets de valorisation de ce patrimoine dans la région.
Terre de passage, de mémoires et d'identités - Terras de pas, de memòries i d'identitats
Pointe extrême orientale des Pyrénées, massif perméable de tous temps de par son appartenance historique à l'espace culture catalan, l'Albera a toujours été riche de relations et d'échanges humains. Dans cette zone, maintenant transfrontalière, coexistent les nombreuses traces d'un passé lointain et récent, des pratiques actuelles liées à la spécificité des lieux terrestres et maritimes. À L'importance de ces activités humaines, l'Albera ajoute celle d'un milieu aux aspects multiples et originaux.Espaces naturels, espaces anthropisés, pratiques diverses, représentations mentales, constitueront autant de cadres de réflexion dans l'esprit du colloque : contribuer à une approche transdisciplinaire du massif de l'Albera. Publication de l'Institut Franco-catalan Transfrontalier
Engagement(s), résistance(s) et mémoire(s) au 20e siècle en Limousin
L'ouvrage rassemble les sept conférences tenues dans le cadre de l'exposition "un siècle militant. Les lieux de la mémoire militante en Limousin au 20e siècle". Il analyse les différentes formes d'engagements militants — la politique, le syndicalisme, la résistance — et la construction des identités et des mémoires qui en sont le fruit. Que ce soit dans le cadre de l'usine, du maquis, de l'espace urbain, du cadre quotidien, ou à travers des symboles, des luttes, des sentiments d'appartenance, se façonnent des comportements et s'affirment des engagements politiques. Se sont ainsi bâties au cours du 20e siècle nombre d'identités collectives, tant sociales que locales. Des ouvriers immigrés édifiant des barrages en Corrèze aux porcelainiers barricadiers de 1905, en passant par les martyrs de Tulle, les maquisards de la montagne limousine, les gantiers libertaires de Saint-Junien, les syndicalistes de la Saviem ou encore les mineurs italiens de Creuse, se dessinent les portraits des acteurs d'une terre rebelle aux facettes parfois méconnues.
Les texte réunis dans cet ouvrage souhaitent éclairer sous des lectures croisées, avec des regards différents, la vision parfois dichotomique des sports et du tourisme en montagne et de manière plus particulière dans les Pyrénées. Ce livre entend participer à une meilleure connaissance d'un espace qui reste encore mythique et mythifié de nos jours.
Cet ouvrage, issu du colloque international qui s'est tenu à Tautavel (les 14, 15 et 16 mai 1998) veut attirer l'attention sur les nombreux aspects de l'utilisation de la pierre par l'homme depuis la préhistoire, et des difficultés pour comprendre et expliquer son identification, son évolution et sa conservation. L'ensemble des contributions présentées apporte des données originales sur les méthodes et techniques modernes utilisées pour contribuer à mieux comprendre l'évolution culturelle et artistique de l'humanité, le devenir de la pierre extraite et la restauration des monuments.
Longtemps réservé à une élite fortunée et cultivée, le tourisme est devenu une des principales activités économiques de notre époque, la France occupant dans ce domaine le premier rang dans le monde.Située au cœur d'une importante région touristique, Béziers dispose sur ce plan de sérieux atouts : proximité des stations du Cap d'Agde et de Valras-Plage, richesse de son patrimoine architectural, présence du Canal du Midi, ancienneté de sa tradition gastronomique, notoriété grandissante de sa féria du mois d'août.Ces XIe Rencontres de Béziers ont l'ambition d'aborder quelques aspects significatifs de l'histoire du tourisme en France à l'époque contemporaine.
Dans cet ouvrage sont étudiées les permanences historiques et les principales représentations du passé dans le monde politique et parlementaire français à la fin du 19e siècle. La présence des "hommes du passé", le rôle des anniversaires et des commémorations, les rapports entre histoires régionales et histoire nationale, les considérations et les enjeux politiques liés au passé sont abordés au travers d'un ensemble de sources et de documents variés.
Les débats parlementaires rassemblés dans ce volume brossent le portrait d'André Malraux en défenseur du patrimoine architectural. Ils offrent un nouveau repère dans ce qu'on a appelé "l'invention de la politique culturelle" française. Non sans ironie, puisque celui qui va laisser son nom à la loi du 4 août 1962 sur les "secteurs sauvegardés" avait été placé sous mandat d'arrêt en 1924 pour vol de statues et bris de bas-reliefs au temple cambodgien de Banteaï-Srey.