Actes du IXe colloque international sur le latin vulgaire et tardif, Lyon 2-6 septembre 2009
Tous les trois ans, les colloques internationaux de Latin vulgaire – latin tardif offrent l'opportunité de faire se rencontrer, autour de la notion de latin " parlé ", en constante évolution, deux catégories de chercheurs : les " latinistes ", qui s'intéressent à l'histoire sur le long terme de la langue latine, à son recul progressif comme langue de communication et à sa diversifi cation en langues romanes, et les " romanistes ", qui s'interrogent sur les origines latines et la préhistoire des langues romanes, actuellement parlées. La période cruciale du changement linguistique est celle des Ve-IXe siècles, qui conduit insensiblement de la fin de l'Antiquité à l'émer gence du monde médiéval. Ce volume rassemble les communications qui ont été présentées au IXe colloque international de Latin vulgaire – latin tardif (LVLT 9) qui s'est tenu à l'université Lumière Lyon 2, du 2 au 6 septembre 2009. Il a été conçu en quatre sections thématiques, complétées par un jeu d'index : la variation linguistique en latin et dans les langues romanes ; l'évolution du système linguistique en latin et en roman ; les lexiques latin et roman ; les textes et documents de la latinité tardive et mérovingienne, qui apportent chacun leur pierre à la connaissance de la langue latine et de la culture qu'elle véhicule, dans une période de profonde mutation. Les perspectives sont multiples et intéressent tout autant la linguistique que l'étude des textes, souvent méconnus, et plus généralement l'histoire culturelle de l'Occident.
Édition critique et commentée de l'Idylle VI de Théocrite
Cyclopodie est un néologisme signifiant " chant du Cyclope " qui a été forgé ici pour désigner la manière nouvelle dont Théocrite décide de traiter de la figure légendaire du Cyclope dans l'Idylle VI de son recueil bucolique. Ce titre, qui n'est pas de Théocrite, n'aurait sans doute pas été désavoué par un poète alexandrin qui y aurait retrouvé à la fois le plaisir de jouer avec la langue et la discrète allusion à une figure homérique fameuse.Le présent ouvrage s'efforce donc de mettre en valeur ces caractéristiques dans un poème emblématique de la poésie alexandrine et pourtant assez peu étudié pour lui-même : il s'agit d'une édition et traduction augmentée d'un vaste commentaire linéaire et d'une introduction qui met en place les conditions de composition du poème.
Actes du Vie Séminaire sur les langues de l'Italie préromaine
La question de la variation, qui est au centre de la réflexion linguistique de ces dernières années, a suscité l'intérêt croissant des spécialistes des langues de l'Italie ancienne. Toutefois, en raison des difficultés spécifiques à ces langues et à leurs corpus respectifs – rareté et/ou caractère fragmentaire de la documentation, contenu généralement stéréotypé, difficultés herméneutiques, problèmes de datation, etc. –, la perspective dialectologique n'a certainement pas reçu son développement maximal et le dossier mérite d'être rouvert, car la documentation écrite, essentiellement épigraphique, en dépit de ses lacunes et de ses imperfections dans la notation des faits linguistiques, nous donne accès à de nombreux phénomènes de variation, non seulement diachroniques, mais aussi diatopiques, diastratiques et diamésiques. Les contributions réunies dans ce volume, qui rassemble les textes issus de communications proposées lors du IVe Séminaire sur les langues de l'Italie préromaine de l'Université Lumière‑Lyon 2, tentent de résoudre ces problèmes épineux à la fois en proposant une réflexion générale sur les méthodes à mettre en oeuvre et en se fondant sur des études de cas documentées et rigoureuses. La variété tant des langues abordées (étrusque, latin, falisque, dialectes sabelliques et sicule sont pris ici en considération) que des approches retenues offre ainsi au lecteur une mise au point complète sur cette question essentielle, susceptible d'intéresser aussi bien les spécialistes de l'Italie préromaine (philologues, linguistes, épigraphistes et historiens) que ceux qui se préoccupent de linguistique variationnelle, notamment dans son application à des langues à corpus clos.
Cet ouvrage réunit les contributions de linguistes spécialistes de langues anciennes qui se sont retrouvés pour deux journées d'étude à l'Université Lumière-Lyon 2, les 2 et 3 février 2006, à l'occasion du don de la bibliothèque de travail personnelle de Michel Lejeune à la Bibliothèque Inter-Universitaire de Lyon. Les intervenants, français et étrangers, ont, pour certains d'entre eux, côtoyé le linguiste spécialiste de grec ancien et de langues rares du domaine indo-européen et suivi ses enseignements. Ces journées étaient consacrées, la première, à la linguistique grecque et indo-européenne, la seconde, au latin et aux langues de l'Italie préromaine. Les différents domaines linguistiques abordés ici, grec ancien, grec mycénien, étrusque, langues italiques, vénète, et plus largement la linguistique comparée des langues indo-européennes, correspondent tous à des axes de recherche de Michel Lejeune que continuent de développer ses successeurs. Cet ouvrage est un témoignage de reconnaissance à ce linguiste dont les travaux et les ouvrages ont nourri et vont nourrir encore, tant par leur méthode que par leurs avancées scientifiques, de nombreuses générations de chercheurs.
En littérature latine, il manquait aux phénomènes d'intertextualité, désormais bien identifiés et analysés, une étude sur leur exploitation en onomastique gréco-latine. Le présent recueil comble ce manque en proposant dix contributions qui croisent ces deux axes de recherche et en explorent les différentes problématiques : rhétoriques, poétiques, érudites, bilingues. Sont ainsi abordés l'exploitation du nom propre dans les différentes œuvres d'un même auteur, son devenir entre différents auteurs à l'intérieur d'un même genre littéraire, ou d'un genre à l'autre, d'une langue à l'autre, les rapports entre persona, type littéraire et construction onomastique, ou encore ses enjeux en terme d'érudition, d'axiologie ou de manipulation.
" Aio te, Aeacida, Romanos uincere posse " (Ennius) : qui, de Pyrrhus, descendant d'Eaque, ou des Romains, remportera la victoire ? La langue offre à l'oracle la possibilité de ne pas avoir à se prononcer. L'ambiguïté est inscrite dans les structures de toute langue, mais le contexte se charge généralement de la faire disparaître. Il en va tout autrement de l'ambiguïté volontaire, qui a précisément pour fonction de brouiller les pistes et d'égarer momentanément l'interprétation, voire de la rendre impossible. Or la littérature est le lieu par excellence où se pratiquent les jeux et les ruses de l'ambiguïté volontaire. Outre C. Kerbrat-Orrecchioni, venue présenter les acquis les plus récents de la linguistique générale, des spécialistes hellénistes et latinistes en relation avec l'Université Lumière-Lyon 2 et la Maison de l'Orient se sont réunis pour confronter leurs points de vue sur l'ambiguïté volontaire dans les textes grecs et latins, sous un triple aspect : littéraire, linguistique et historique.
Reproduit à l'occasion du départ de L. Basset de l'Université Lyon 2, où il occupait la chaire de linguistique grecque, des articles de revues et des contributions à des ouvrages parus de 1979 à 2003. Propose des études sur la syntaxe, la grammaire et le verbe en grec ancien