Cet ouvrage bilingue (5 articles en français et 2 articles en anglais) porte sur la traduction de la BD et, plus précisément, sur la variété des tâches effectuées par ceux que l'on nomme les " traducteurs " mais qui travaillent dans des conditions très diverses. Comment le traducteur exprime-t-il sa propre créativité? Quelles sont les contraintes avec lesquelles il doit composer?Pour répondre à ces questions, l'ouvrage recueille 7 articles rédigés par des spécialiste de l'étude de la bande dessinée; il aborde notamment les phénomènes de traduction collective et amateure, les collaborations entre auteur et traducteur, les contraintes liées à la nature visuelle de la BD, ou encore les compétences nécessaires au traducteur pour résoudre les problèmes qui se posent à lui
Traduire la Caraïbe, c'est traduire une culture, la pensée de l'Autre, dans une aire caractérisée par une mouvance, une fluctuation qui induisent une perpétuelle transformation. Cette réflexion sur la traduction se construit autour de l'écrivaine d'origine jamaïcaine Olive Senior, de la langue et des langues de l'archipel caribéen, représenté dans toute sa diversité linguistique: français, anglais, espagnol, " patwa ", créole jamaïcain, haïtien, spanglish... Traduire s'opère tantôt vers la langue standard, tantôt vers le créole, ou d'un créole à l'autre, toujours à l'affût des jeux avec la langue. Après les théoriciens et praticiens de la traduction, la poète elle-même s'interroge sur le travail paradoxal auquel elle a dû se livrer pour traduire la langue orale à l'écrit, cette langue des gens de peu, hybride, métissée avec la langue anglaise poétique de l'Empire britannique, devenu empire des sens dans cet éveil postcolonial, à la conquête de sa liberté d'expression et d'émotions, à inventer. Après avoir suivi la genèse de l'anthologie bilingue de poèmes choisis, Un Pipiri m'a dit / A Little Bird Told Me, Olive Senior a participé à la traduction de trois poèmes du présent ouvrage, dont deux inédits.