Chaque année, 700 km2 du territoire national sont concernés par des travaux d'aménagement (carrières, routes, voies ferrées, habitations) pouvant entraîner la disparition des vestiges du passé que recèle le sous-sol. Pour recueillir, étudier et conserver ces données patrimoniales avant leur destruction, l'archéologie préventive s'est progressivement développée en amont de ces travaux.L'archéologie préventive a permis un essor spectaculaire des fouilles archéologiques (en France, près de 3 000 opérations par an), une amélioration des connaissances de l'occupation des territoires et de l'impact de l'humain sur son environnement, du Paléolithique à la période contemporaine.Cet ouvrage précise les cadres réglementaires de mise en œuvre de cette pratique, éclaire les méthodes et techniques déployées, et pointe les principaux résultats scientifiques et patrimoniaux obtenus.
En lien avec l'étalement des villes, l'artificialisation des sols est devenue un phénomène d'envergure planétaire, sujet d'inquiétude à l'heure de l'érosion de la biodiversité. Après avoir tenté d'en mesurer l'ampleur, cet ouvrage reviendra sur ses multiples conséquences. En quoi constitue-t-il un problème majeur et à quoi la lutte contre l'artificialisation sert-elle précisément? Quelles réponses sont apportées pour réduire l'artificialisation, notamment en Europe et en France où la loi sur le " Zéro artificialisation nette " suscite de vifs débats et réinterroge nos modèles de développement et d'aménagement du territoire.
En 1905, lors de la séparation des Églises et de l'État, les protestants français sont massivement de confession réformée, dotés d'une forte identité politique, sociale et culturelle qui les place au coeur de la République. En un siècle, leur visage se modifie profondément, devient plus urbain et d'origines plusvariées. Leur comportement électoral se diversifie. Le poids des sensibilités évangéliques s'accroît considérablement. C'est l'histoire de cette mutation qu'éclaire l'ouvrage qui leur est consacré ici. L'auteur fait aussi la part entre réalités et représentations dans l'appréhension d'une minorité religieuse composite et souvent méconnue.
Trente-cinq ans après la consécration du concept de "?développement durable?" dans le rapport Brundtland et à mi-parcours de l'agenda 2030 de l'ONU sur les Objectifs du développement durable (ODD), les initiatives dans le domaine de la recherche et de l'enseignement supérieur visant à leur réalisation sont foisonnantes. De fait, le nombre des publications sur le développement durable a crû de manière exponentielle. Les formations en Sustainability Studies ou Sustainability Science prolifèrent et les programmes de recherche et les chaires dédiées se multiplient dans les universités. En France et dans le monde, un nombre croissant d'établissements se placent sous les bannières de la durabilité?; certains en font leur raison d'être.La crise climatique, l'effondrement de la biodiversité, la vulnérabilité des systèmes agricoles et alimentaires, la pandémie de Covid-19, les tensions géopolitiques croissantes, tous ces phénomènes concourent à la fois à produire un sentiment d'urgence et à promouvoir des approches de la science à la fois systémiques et tournées vers l'action.Mus par le souci de leur responsabilité, des chercheurs de plus en plus nombreux s'alarment du déni des connaissances scientifiques dans le débat public et de la faiblesse de l'action publique au regard des urgences de notre temps.Le projet de ce livre, fondé sur une enquête approfondie dans les textes fondateurs des sciences de la durabilité et auprès des porteurs de la mémoire et des dynamiques actuelles de ce champ, est de donner à comprendre au grand public la genèse, le développement et l'affirmation de la communauté internationale des sciences de la durabilité comme réponse inédite des mondes de la recherche à la crise écologique globale qui affecte l'habitabilité de notre Terre.
L'écriture inclusive fait aujourd'hui l'objet de nombreux débats. Qu'il s'agisse des propositions de loi visant à l'interdire, des tribunes médiatiques qui la promeuvent ou la pourfendent, des prises de position diverses dans nos vies personnelles ou professionnelles, elle ne laisse personne indifférent. Mais qu'est-ce que l'écriture inclusive ? Pourquoi suscite-t-elle autant de passions ? Met-elle en " péril " la langue française ? Ne fait-elle d'ailleurs polémique qu'en France ? Cet ouvrage invite à repenser la question linguistique dans une perspective historique et sociologique pour mieux comprendre les enjeux politiques qui se cachent derrière la pratique et la diffusion du langage non sexiste.
Le genre s'invite aujourd'hui partout, dans les débats de société comme dans les études universitaires. Que ce soit pour s'attaquer à une " idéologie du genre " supposée ou, au contraire, pour dénoncer la dimension idéologiquement réactionnaire de ces attaques, le genre mobilise l'université comme la société civile et les politiques. D'où le terme vient-il ? Que recouvre-t-il dans ses différents emplois ? En quoi et comment cette notion permet-elle de penser des questions d'identités sexuées et des questions de sexualité ? In fine, à quoi sert-elle et que peut-on faire avec elle ? C'est à ces questions que ce volume répond.
Repenser l'environnement au prisme de la littérature
Apparue dans les années 1990, l'écocritique a radicalement changé notre façon d'appréhender la littérature. Elle a en effet décentré notre regard, jusque-là capté par les actions et les sentiments des personnages, pour l'orienter vers une nature longtemps considérée comme un arrière-plan, voire un simple décor. Cet ouvrage expose en les illustrant les grandes caractéristiques de cette nouvelle approche critique, plurielle par essence, qui analyse non seulement ce qu'on a nommé tour à tour la nature, l'environnement ou le non-humain dans les textes littéraires, mais qui appelle aussi, à l'heure de l'Anthropocène, une lecture plus engagée des œuvres de fiction.
Alors qu'un projet de loi relatif à la fin de vie est encore en cours de rédaction, celui-ci fait déjà l'objet de vives discussions, notamment autour de la mise en œuvre d'aides actives à mourir. Cet ouvrage propose de faire le point sur cette question en interrogeant la notion de " fin de vie " puis en revenant sur cinquante années de controverses relatives au " mal mourir ". Afin d'éclairer la réflexion, il montre comment certaines " affaires " ont contribué à médiatiser et politiser la question puis porte la focale sur les dispositifs d'aides actives à mourir à l'œuvre en Suisse, en Belgique et aux Pays-Bas.
Comment comprendre l'extraordinaire engouement dont le tatouage fait l'objet depuis quelques décennies en Occident ? Quelles formes son appropriation prend-elle dans notre contemporanéité ? Quelles transformations le métier a-t-il récemment connues ? En quoi le tatouage relève-t-il d'une forme d'art ? En s'appuyant sur une littérature interdisciplinaire (histoire, sociologie, anthropologie, études genre, droit, histoire de l'art) désormais foisonnante, ce petit ouvrage propose de multiplier et de déplacer le regard que l'on peut aujourd'hui porter sur cette modification corporelle qui ne lasse pas de fasciner.
Le street art est à la mode : le muralisme apparaît aux yeux des municipalités comme une opportunité pour réhabiliter le paysage urbain, fomenter le tourisme, l'activité économique et culturelle. Dans un même temps, le tag et le graffiti continuent d'être interdits par la loi, traqués par la police, méprisés de l'opinion publique. Alors qu'est-ce qui lie encore ces différentes facettes de la créativité urbaine, des contre-cultures illégales à la culture mainstream du street art ?Nous reviendrons ici sur le passé, le présent et l'avenir du phénomène pluriel de l'art urbain pour en saisir son évolution, sa réception sociopolitique ainsi que sa fragilité actuelle.
1623-2023 : quatre cents ans nous séparent désormais de la naissance de Blaise Pascal. Inlassable chercheur et défenseur d'une vérité combattue en son temps sur le terrain religieux et débattue sur le terrain scientifique, ce dernier reste pourtant, et plus que jamais, notre contemporain capital, allié des temps de crise et ami des interrogations les plus existentielles.Cet ouvrage propose un parcours thématique dans l'œuvre pluridisciplinaire de ce penseur qui fut tout à la fois géomètre et théologien, entrepreneur et polémiste, physicien et rhétoricien : on y suivra l'analyse de la vie sociale et de ses illusions, de la condition de l'homme et de ses contradictions, des défauts de la raison et de son bon usage, du mépris de la vérité et de sa défense.
Le phénomène complotiste occupe une place de choix dans l'attention de nos contemporains. Il inquiète, il fascine et prend figure de défi pour ceux qui sont attachés à la démocratie et à l'État de droit. Sociologues, psychologues et psychanalystes, philosophes et historiens se sont penchés sur le complotisme. Cette synthèse accessible d'un historien nourri des apports d'autres disciplines cerne le phénomène, l'interroge en termes de rupture et de continuité et questionne son rapport à la culture démocratique.