La Réforme est l'un des sujets majeurs à travers lesquels les hommes du XIXe siècle se figurent les problèmes religieux, sociaux et politiques de leur époque. Le protestantisme constitue, en effet, l'un des événements déterminants des Temps Modernes, dans le miroir duquel les historiographes romantiques et les penseurs de toutes obédiences tentent de retrouver leurs aspirations ou leurs craintes, et de déchiffrer leur destin.A mi-chemin de l'analyse conceptuelle et de la construction imaginaire, le schisme de la Renaissance prend l'ampleur d'un mythe, à travers lequel chacun appréhende, même confusément, deux réalités capitales des sociétés post-révolutionnaires, avec la part variable d'espérance et d'inquiétude qu'elles suscitent : l'avènement inéluctable de la démocra ...
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Introduction par Pierre GLAUDESJean BAUBEROT, Réforme et esprit républicainPierre GLAUDES, Protestantisme et souveraineté chez Joseph de MaistreMarguerite SOULIE, Les images de la Réforme dans la Feuille religieuse du canton de Vaud (1826-1829)Paul VIALLANEIX, François Guizot : modernité de la RéformeIrène TIEDER, Les Mémoires de Luther de Michelet : une autobiographie en clair-obscurSimone BERNARD-GRIFFITHS, Réforme et réformés dans l'historiographie d'Edgar QuinetAnnie PETIT, Le rôle du protestantisme dans la Révolution occidentale selon Auguste Comte.Bernard SARRAZIN, L'Anti-Renan ou la Contre-Réforme d'Ernest HelloJean-Claude POLET, Léon Bloy, l'histoire, l'Angleterre et le protestantismeRichard GRIFFITHS, La Saint-Barthélemy et la symbolique de l'affaire DreyfusTable des matières
La Réforme est l'un des sujets majeurs à travers lesquels les hommes du XIXe siècle se figurent les problèmes religieux, sociaux et politiques de leur époque. Le protestantisme constitue, en effet, l'un des événements déterminants des Temps Modernes, dans le miroir duquel les historiographes romantiques et les penseurs de toutes obédiences tentent de retrouver leurs aspirations ou leurs craintes, et de déchiffrer leur destin.A mi-chemin de l'analyse conceptuelle et de la construction imaginaire, le schisme de la Renaissance prend l'ampleur d'un mythe, à travers lequel chacun appréhende, même confusément, deux réalités capitales des sociétés post-révolutionnaires, avec la part variable d'espérance et d'inquiétude qu'elles suscitent : l'avènement inéluctable de la démocratie et l'accélération de la déchristianisation.Ainsi, au XIXe siècle, la Réforme satisfait ce besoin des groupes humains, noté par Lucien Febvre, à chaque moment de leur évolution, " de chercher et de mettre en valeur, dans le passé, les faits, les événements, les tendances qui préparent le présent et qui permettent de le comprendre, qui aident à le vivre ".