Autonomie en droit européen. Le thème est vaste et d'une actualité indéniable. L'actualité est marquée par le sous-titre " Stratégies des citoyens, des entreprises et des États ". En effet, l'autonomie telle qu'elle est comprise habituellement au XXIe siècle est équivalente à " liberté " et parfois à " liberté sans partage ". Or, l'exercice de la liberté pour les différents acteurs d'une société entraîne nécessairement la mise en place de stratégies permises par la concurrence (que l'on dit inévitable) des systèmes juridiques. S'ajoute à cela, la complexité de l'ordre juridique européen auquel se superposent les 28 ordres juridiques des États membres et le droit international. Au travers de quelques domaines choisis, droit de l'établissement, de la concurrence et du sta ...
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Introduction PREMIÈRE PARTIE – Les acteurs de la création normative L'autonomie entre efficacité et proximité. Quelques réflexions sur la subsidiarité Concurrence normative entre les États. Comment est-elle gérée par le droit européen ? Concurrence normative et autonomie en droit européen : de quoi parle-t-on ? Discussion sur la partie I DEUXIÈME PARTIE – Les méthodes de création normative L'autorégulation dans le droit européen : l'autonomie comme méthode alternative de création normative ? La corégulation – Le processus Lamfalussy et une généralisation de celui-ci ? Des entretiens de Val Duchesse au conflit de lois : dialogue social européen et autonomie de la volonté Discussion sur la partie II TROISIÈME PARTIE – Les conséquences de l'autonomie Autonomie en droit de l'établissement Autonomie et concurrence : un couple impossible ? L'autonomie de l'individu européen et la question du statut L'abus de droit en droit de l'Union européenne L'ordre public : limite ou condition de l'autonomie dans l'Union européenne ? Discussion sur la Partie III Remarques conclusives : pourquoi parlons-nous aujourd'hui d'" autonomie " ?
Autonomie en droit européen. Le thème est vaste et d'une actualité indéniable. L'actualité est marquée par le sous-titre " Stratégies des citoyens, des entreprises et des États ". En effet, l'autonomie telle qu'elle est comprise habituellement au XXIe siècle est équivalente à " liberté " et parfois à " liberté sans partage ". Or, l'exercice de la liberté pour les différents acteurs d'une société entraîne nécessairement la mise en place de stratégies permises par la concurrence (que l'on dit inévitable) des systèmes juridiques. S'ajoute à cela, la complexité de l'ordre juridique européen auquel se superposent les 28 ordres juridiques des États membres et le droit international. Au travers de quelques domaines choisis, droit de l'établissement, de la concurrence et du statut de la personne, le présent ouvrage vérifie l'existence de ces stratégies, leur efficacité et les encouragements, parfois difficiles à comprendre, apportés par la Cour de Justice de l'Union européenne.Pour ce qui est des États, l'autonomie est organisée par le droit européen primaire qui permet de maintenir ce qu'il est convenu d'appeler " l'autonomie institutionnelle " des États membres. Mais elle pose des questions multiples notamment sur la répartition des pouvoirs de création normative. De surcroît, les acteurs privés sont parfois appelés à jouer un rôle qui n'avait pas été envisagé par les Pères fondateurs.Enfin, toute liberté entraîne des limites. Les limites traditionnelles constituées par la fraude à la loi, l'abus de droit et l'ordre public peuvent aider à mieux encadrer l'autonomie des acteurs sur la scène européenne. Mais devons-nous les repenser au vu de la timidité de la Cour à les accepter et les mettre en œuvre ?C'est à toutes ces questions que le présent ouvrage est consacré, qui rassemble les communications de la journée d'étude organisée par le Collège européen de Paris, le 22 avril 2013.