Il fut un temps où le mot corps, en art, rimait avec le mot académie. UneAcadémie d'homme, ou de femme, était le résultat de cette étude du corpshumain, de sa morphologie, de son anatomie, de son potentiel symbolique,qui constituait la base de l'éducation artistique. On venait apprendre le corpscomme un apprenti musicien devait apprendre le solfège, avant de pouvoirjouer, composer, voire improviser. Ce temps est désormais lointain, maisle corps comme motif, comme question – sans doute faut-il écrire commeobsession – demeure l'un des matériaux fondamentaux des pratiques artistiquescontemporaines.Réunir plusieurs auteurs en leur offrant ce mot unique – corps – tel un dénominateurcommun et un possible déclencheur d'écriture, est le pari de celivre. Il s'agit de mettre au j ...
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Il fut un temps où le mot corps, en art, rimait avec le mot académie. UneAcadémie d'homme, ou de femme, était le résultat de cette étude du corpshumain, de sa morphologie, de son anatomie, de son potentiel symbolique,qui constituait la base de l'éducation artistique. On venait apprendre le corpscomme un apprenti musicien devait apprendre le solfège, avant de pouvoirjouer, composer, voire improviser. Ce temps est désormais lointain, maisle corps comme motif, comme question – sans doute faut-il écrire commeobsession – demeure l'un des matériaux fondamentaux des pratiques artistiquescontemporaines.Réunir plusieurs auteurs en leur offrant ce mot unique – corps – tel un dénominateurcommun et un possible déclencheur d'écriture, est le pari de celivre. Il s'agit de mettre au jour la fécondité d'une obsession, loin de tout académisme,loin de tout souci de se soumettre aux règles du bien écrire commeles artistes dérogent à celles du bien peindre. Il s'agit de trouver les mots.Se confronter au corps c'est se confronter à soi et à l'autre, aux frontièresentre identité et altérité. Il y a là de quoi se perdre. Il y a là de quoi se trouver,et offrir à ceux qui regardent un monde où venir s'incorporer.