Une réponse à la crise de l'éducation et de la formation
La reconstruction du processus apprentissage-développement sous la forme d'un système de concepts est au fondement d'une formation universitaire professionnelle des professeurs des écoles et de leurs formateurs. L'appropriation de ce système génère une psychologie de l'activité du maître en situation et une psychologie éducative de l'apprentissage-développement à l'École primaire dont le fait central est celui de la médiation. Lorsque le maître les a intériorisées sous la forme d'un système de médiations conceptuelles, il devient un " professionnel scientifiquement qualifié " capable " d'organiser lui-même son propre travail " (Vygotski).
Comment les enseignants préparent-ils leurs cours? Quel rôle joue l'écrit dans ce travail de conception et de préparation? Les professeurs ont-ils toujours écrit pour enseigner? Les professeurs des écoles, de collège et d'université écrivent-ils leur cours de la même manière? C'est à ce type de questions que cherche à répondre cet ouvrage. Les notes de cours des enseignants examine l'activité de préparation des cours en observant les écrits que les enseignants produisent dans ce cadre: leurs notes de cours. Sur cet objet peu exploré, ce livre réunit sept contributions de chercheurs issus de différents champs: sciences de l'éducation, didactique du français et des mathématiques, histoire des sciences, sociologie. Dans une approche résolument pluridisciplinaire, l'ouvrage envisage l'écriture des cours aux différents niveaux d'enseignement (primaire, secondaire, supérieur). Les analyses croisées révèlent les tensions que génère le travail de conception et d'écriture en amont des situations de classe. Les notes de cours des enseignants projette ainsi des lumières nouvelles sur cette part souterraine, mais cruciale, de l'activité enseignante.
Enjeux didactiques pour la formation des travailleurs migrants
Les pratiques langagières des travailleurs migrants dans le secteur de la propreté révèlent des enjeux méconnus, mêlant autonomie et interactions limitées. Souvent orienté vers ce métier en raison de son apparente simplicité verbale, ce public mobilise pourtant une part langagière intériorisée indispensable pour conceptualiser l'action, gérer les imprévus et dépasser les consignes de travail. Ces recherches menées au lycée Joliot Curie à Oignies analysent les interactions en formation initiale, mettant en lumière l'importance des échanges, des simulations et des hésitations comme outils d'apprentissage qui sont les constituants d'une part langagière invisible. Ces travaux enrichissent la didactique du français sur objectif spécifique en valorisant des pratiques langagières invisibilisées mais indispensables. Ils ouvrent la voie à des réflexions visant à renforcer l'autonomie professionnelle des apprenants allophones et à mieux accompagner les formateurs d'adultes face aux besoins variés des travailleurs migrants.
La réception des œuvres picturales en classe et au musée
Fort de 15 années de recherches sur la relation école et musée, cet ouvrage propose un cadre didactique approfondissant les activités de réception des œuvres d'art dans ces deux institutions, en développant les liens entre textes littéraires et peintures. Si l'activité de lecture peut différencier, en fonction de ces supports et des institutions, l'activité d'interprétation repose sur des savoirs de mise en relation des indices entre eux, de mise en relation avec des connaissances permettant de comprendre les indices, de traitements des références implicites ou explicites à d'autres œuvres, à des courants, etc. qui sont communs.L'auteure propose un cadre didactique et des médiations culturelles novatrices afin de former des lecteurs et lectrices, ainsi que des visiteurs et visiteuses capables de s'approprier les œuvres, de les comprendre et de les apprécier de manière critique et éclairée. Elle montre comment des médiations adaptées peuvent transformer le musée en un espace d'inclusion culturelle et sociale, accessible à tous.
L'autonomie et l'évaluation sont souvent perçues comme étant difficilement conciliables, voire antagonistes. Dans Apprentissage, évaluation(s) et autonomisation, nous nous intéressons à la relation entre ces deux notions dans l'enseignement-apprentissage des langues à l'université. Des didacticiens, des linguistes, des professeurs de sciences de l'éducation, spécialistes reconnus de ces notions s'associent à d'autres chercheurs et praticiens pour présenter des réflexions théoriques et des analyses de pratiques qui bousculent les normes institutionnelles et incitent à l'innovation.
Contribution à l'analyse des curricula et à la comparaison internationale en éducation
Allant au-delà des apparences d'équivalence entre les systèmes éducatifs sur lesquelles se fondent les évaluations internationales, cet ouvrage s'attache à révéler les conceptions profondes de l'éducation qui irriguent les lycées dans trois systèmes éducatifs, l'anglais, l'italien et le français. L'originalité et l'intérêt de l'ouvrage résident dans le choix de l'auteure de mettre au centre de son analyse le curriculum, en révélant les expériences d'apprentissage et les différentes visions de l'éducation qu'ils expriment, de façon explicite ou non. Ainsi, la formation du lycéen " expert " en Angleterre contraste-t-elle avec celle du lycéen " cultivé " en Italie et du lycéen que l'école formate d'abord, en France, sans qu'on en ait conscience, comme " stratège ". Cette exploration internationale permet de mieux comprendre les enjeux liés aux réformes des curricula, à l'utilisation de la comparaison en éducation et à la définition de ce qu'est le lycée au sein d'une société.
L'enseignement des Arts visuels revêt une importance particulière dans le développement de l'enfant. Il permet notamment de donner des clés de lecture pour ce monde qui nous entoure, rempli d'images et d'Art sous toutes les formes. Ce livret a été imaginé et conçu sur la base du Plan d'études suisse romand (PER) par une enseignante qui, lors de ses débuts, s'est retrouvée démunie face à l'envergure de ce dernier et qui ne savait pas par quoi commencer. Il a donc pour but d'aider les enseignant·e·s dans la conception des séquences d'enseignement d'Arts visuels.Cet ouvrage comprend trois chapitres spécialement élaborés pour accompagner les enseignant·e·s à travers les thématiques de la couleur, des contrastes et de l'espace. Il a été réalisé par Emilie Duclay, enseignante au secondaire I et chargée d'enseignement en didactique des arts visuels pour le secondaire I et II à la HEP-BEJUNE.La couleur est l'une des notions fondamentales à aborder à l'école. C'est une entrée dans l'Art qui permet de laisser libre cours à la liberté créatrice, d'expérimenter, de susciter l'imaginaire, de verbaliser ses goûts, ses choix et ses préférences, et de se confronter aux œuvres de référence. Travailler autour de la couleur, c'est aussi l'occasion d'aborder et de varier les médiums, les outils et les supports. Enfin, cela permet également de porter une attention particulière au geste (amplitude, sens du tracé…).Les contrastes sont des moyens plastiques existants pour attirer l'attention sur un élément en particulier. Ils permettent de focaliser l'attention et de mettre en scène les éléments d'une composition. En peinture, l'utilisation des contrastes fait partie de la réflexion de l'artiste, mais qu'en est-il des autres domaines comme la sculpture, l'architecture, le design...?L'espace est une notion complexe et omniprésente en arts visuels. Il est abordé de différentes manières tout au long de l'histoire. Selon les époques, les règles pour le traiter ont changé et évolué. La perception de l'espace est une expérience sensorielle qui dépend de ce que nous avons devant les yeux, de notre point de vue, de notre culture et également de notre subjectivité. L'espace dans le domaine des arts visuels est pluriel.Cet ouvrage a pour objectif de mieux connaître ces thèmes importants et leurs univers à travers des apports théoriques et historiques et d'aider à la préparation des séquences d'enseignement.
Cet ouvrage collectif offre des points de repère pluriels à toutes les personnes engagées dans la construction d'un système éducatif plus juste et équitable. En donnant la parole à différentes voix, il offre, par le croisement de leurs expertises (anthropologie, sociologie, ethnographie, sciences de l'éducation, enseignement spécialisé, etc.) et la multiplicité des lieux géographiques (Canada, Brésil, France, Suisse), un recueil de points de vue critiques sur ce que nous a appris cette dernière décennie. Pour qui cherche un éclairage sur les défis persistants de l'éducation inclusive, ces perspectives diversesmettent en lumière les liens complexes entre l'inclusion et les inégalités scolaires. Elles témoignent de la nécessité d'une quête incessante pour comprendre, analyser et agir.
L'ouvrage porte sur la circulation des modèles didactiques dans les pratiques des enseignants. Il met en exergue la réalité de ces pratiques qui sont mises en œuvre dans des dispositifs variés dans les classes de français et à des niveaux scolaires qui concernent autant le 1er que le 2nddegré. Ce volume traite ainsi une question particulièrement sensible pour les enseignants à l'entrée du métier. À la recherche de pratiques efficientes, on voit l'émergence de " bonnes pratiques ", de compagnonnage, voire de l'auto-formation, ce qui donne un rôle important aux études qui interrogent la circulation et la transmission de ces pratiques dans les classes et les modèles didactiques qui permettraient de les décrire, les analyser.
Tantôt considérées comme synonymes, tantôt considérées comme différentes, les notions de "pratique(s)" et "activité(s)" demeurent centrales dans les recherches contemporaines en éducation. Comment, dans la diversité des didactiques ou des problèmes d'éducation comportant une spécificité disciplinaire forte, les termes de "pratique(s)" et d'"activité(s)" sont-ils employés? Gardent-ils le même sens à travers ces différents domaines? À quoi font-ils référence et comment sont-ils saisis?Pour affronter ces questions, nous avons rassemblé ici une série de textes reflétant les réflexions engagées par des doctorants et des jeunes chercheurs.
Annoter les travaux écrits des élèves est un geste professionnel ordinaire qui interroge cependant les objectifs disciplinaires de l'enseignant·e et sa réflexion sur l'utilité et l'efficacité de cette pratique. Car les annotations ne sont jamais des écrits anodins, tant elles peuvent cristalliser de crispations, de représentations plus ou moins conscientes ou d'affects contradictoires. Ainsi, de l'élémentaire à l'université, les analyses théoriques et les démarches didactiques et pédagogiques proposées ici interrogent l'annotation dans sa double fonction d'objet ou d'outil disciplinaire: qu'il s'agisse de travailler avec ou sur les annotations, l'essentiel est bien de mettre au centre l'idée de la progression toujours possible de l'élève.