Le 11 mars 2011, au large des côtes de l'île japonaise de Honshu, un séisme de magnitude 9,1 provoque un tsunami qui engloutit 54 des 174 villes côtières à l'est de l'archipel. Les jours qui suivent, plusieurs explosions ont lieu et trois des six réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima Dai Ichi fusionnent, déclenchant une catastrophe sans précédent.Cécile Asanuma-Brice, chercheuse au CNRS et codirectrice d'un programme international de recherche CNRS sur les post-Fukushima studies, résidente permanente au Japon depuis 2001, était présente au moment des faits. Dix ans plus tard, elle revient sur le déroulé d'un désastre qui se prolonge jusqu'à nos jours.Dans cet ouvrage, elle analyse les différentes dimensions de la catastrophe, notamment au travers de témoignages qu'elle a recueilli en japonais auprès des résidents, des associations, des administrations locales, nationales et internationales, du Premier ministre, Naoto Kan, en poste au moment des faits, mais aussi via le compte-rendu d'audition du directeur de la centrale nucléaire de Fukushima, Masao Yoshida. Leurs récits dissonants interrogent les modalités de gestion de l'ignorance et du droit à savoir.Dans des circonstances qui mettent en jeu la vie de millions de personnes, qui régit l'accès à des informations de santé publique ? Qui peut décider de la non-évacuation d'une ville sinistrée ou du relogement des populations dans une ville contaminée ? Pour qui et comment s'organise la reconstruction ? Quelle communication du risque l'accompagne ?L'ouvrage est une mémoire vive, une analyse scientifique des politiques de relogement des réfugiés, des enjeux des mesures de radioactivité et du suivi psychologique des populations traumatisées.
Hélène Avocat propose un cadre théorique et méthodologique pour l'étude des approvisionnements des chaufferies bois. Catherine Fruchard utilise des données Lidar pour comprendre l'évolution de l'occupation de la forêt de Chailluz à Besançon. Abdeslam Et Taouil étudie les effets d'une irradiation ultrasonore sur l'électrosynthèse de polymères conducteurs. Chanda-Malis Ouk effectue une recherche de chimie théorique sur l'origine des composés chimiques détectés autour de Titan. Bertrand Sancey en chimie environnementale étudie les avantages d'un traitement par bioadsorption sur les eaux usées des entreprises. Cédric Muller s'intéresse à la bactérie Pseudomonas aeruginosa. Birgit Stiller travaille en optique sur l'effet Brillouin. Wassim Ramadan travaille sur les vidéos diffusées sur Internet.
Les hommes - les œuvres - les idées – (en 2 tomes)
Au centre de cet ouvrage en deux tomes, la grande figure d'Emmanuel de Martonne dont le Traité de géographie physique paru en 1909 a dominé la géographie francophone jusqu'au début des années soixante. Esquissant dans la quatrième partie de son étude la vision synthétique d'un deuxième âge post-martonnien de la géographie universitaire française, Numa Broc permet de comprendre dans quelles conditions la biogéographie, la climatologie, la géomorphologie et l'hydrologie ont peu à peu cessé d'être exclusivement séparatives pour constituer un vigoureux système de sciences: une géographie physique renouvelée, largement recentrée sur l'interface des thématiques sociétales et environnementales. L'ouvrage s'achève sur une postface de Marc Calvet et Christian Giusti proposant un état des lieux de la géographie physique française au début du XXIe siècle.
Les initiatives culturelles en région occupent une place importante dans les politiques publiques et participent au développement territorial. Tout en se poursuivant selon une dynamique propre, elle crée avec la culture des métropoles une émulation riche de perspectives, entraînant de nombreux échanges et interactions. L'un des intérêts de ces initiatives en région est de rendre plus indécise la frontière entre culture populaire et haute culture. Sans compter qu'elles rendent possible une valorisation de plus en plus accrue des atouts patrimoniaux. L'ouvrage émanant de sociologues consacre un premier chapitre à panorama historique des initiatives culturelles dans les régions de France. Il se penche ensuite sur l'offre culturelle dans les espaces métropolitains. Enfin, un chapitre important est consacré à l'exemple du développement culturel à Bordeaux et en Aquitaine.
Voici plus de 50 ans paraissait " Morphologie littorale et sous-marine " d'andré GUiLCHER, géographe, spécialiste éminent de la mer. Depuis, les progrès de la connaissance ont été très nombreux, consignés la plupart du temps dans des articles scientifiques publiés dans des revues variées et pas toujours faciles d'accès. Le temps était donc venu de tenter de reconstruire une synthèse sur la même thématique, ce à quoi Jean-Noël SaLOMON s'est attelé. Sa connaissance de la question littorale, forgée au cours de l'élaboration de sa thèse, puis de multiples études sur les littoraux du monde entier et spécialement du Sud-Ouest français, le qualifiaient pour cette entreprise. La question littorale est de celles qui prennent de plus en plus d'importance étant donné la ruée démographique vers la mer, et la mondialisation dont les échanges maritimes, de plus en plus importants, attestent la vigueur. La connaissance intime des mécanismes de l'érosion littorale est devenue fondamentale pour toute entreprise d'aménagement ou de conservation. Ce livre est donc le bienvenu : nul doute qu'il intéressera de très nombreux lecteurs notamment universitaires auxquels il s'adresse en priorité.
Les falaises du Pays de Caux (Normandie) offrent une coupe géologique continue dans la craie, sans doute la plus remarquable en France. L'étude ici présentée se limite à la craie de l'intervalle turonien à campanien, observable entre la valleuse d'Antifer (sud d'Étretat) et Penly (est de Dieppe). La méthode utilisée est celle de la stratigraphie événementielle qui consiste à rechercher dans la succession sédimentaire des marqueurs (marne, silex, hard-ground...) ayant une courte étendue temporelle et une grande étendue spatiale. La série détaillée résultante est calée avec l'échelle biostratigraphique traditionnelle, en prenant pour référence les travaux menés sur les craies anglaises analogues. Certains phénomènes sédimentaires (chenaux d'érosion, monticules, déformations et glissements, formation des silex) sont replacés dans ce contexte et une explication en est proposée. À partir d'un découpage vertical en unités lithostratigraphiques, les variations latérales de faciès sont analysées dans trois tronçons géographiques. Un schéma panoramique est dessiné entre Fécamp et Étretat. L'ouvrage, illustré de nombreuses photographies annotées mises en regard d'un texte explicatif, a été conçu en vue d'une utilisation pratique sur le terrain, à la fois pour une première découverte ou pour l'assistance du géologue averti.
Les sols ont souvent été définis pour leurs propriétés lithologiques ou agronomiques et rarement comme des enregistreurs du milieu. Or, ils sont des interfaces des interactions des milieux et des societés. Ils enregistrent des informations d'ordre lithologique, végétal et climatique et les effets des actions anthropiques. Leurs capacites de mémoire dépendent de la vitesse d'enregistrement, via les horizons organiques ou argileux. Les sols enregistrent les stabilités et les déstabilisations du milieu et sont donc des " boîtes noires " particulièrement intéressantes à étudier. Leurs horizons sont autant de compartiments mémoriels qui stockent des informations. Les sols sont également organisés en mosaiques et sont des archives spatio-temporelles très utiles pour reconstruire les paléo-environnements.
Théories et pratiques en géographie physique. Hommage au professeur Alain Godard/From Continent to Catchment. Theories and Practices in Physical Geography. A Tribute to Professor Alain Godard
70 collègues, français et allemands, australiens, britanniques, polonais, portugais, québécois, scandinaves ont contribué à la réalisation de l'ouvrage en hommage au professeur Alain Godard. Les contributions s'articulent autour de trois thèmes scientifiques représentatifs de l'itinéraire d'Alain Godard : les socles cristallins, les domaines froids, les bilans d'érosion et rythmes d'évolution.
L'ouvrage est une étude linguistique des principaux noms de lieux historiques des trois provinces basques de France : le Labourd, la Basse-Navarre et la Soule. À partir des plus anciens témoignages documentaires datés, il est proposé pour chaque nom une étude étymologique conforme aux exigences de la linguistique (principalement la phonétique) basque, mais aussi romane, chaque fois que les noms de lieux ont eu soit une étymologie romane (fait rare) soit une modification des formes étymologiques par contact avec la phonétique romane, (la langue administrative usuelle fut en effet, durant toute la fin du Moyen Âge, le gascon). Le livre se présente comme un "itinéraire toponymique" permettant de passer d'un lieu à un autre selon les voies de communication, et en tenant toujours compte tant de la géographie que des structures et divisions administratives selon lesquelles le territoire basque était, au moins depuis le début du Moyen Âge, politiquement organisé.
"La Providence en a dans le c.. !" s'exclama crûment Voltaire dans un commentaire à chaud de la nouvelle du terrible tremblement de terre de Lisbonne. Si le malheur des humains n'avait pas été aussi considérable et n'interdisait par conséquent d'être mis en balance avec une notion abstraite, on pourrait dire que la première victime du séisme fut en effet la providence. Au-delà de l'insuffisance ou de l'ineptie des interprétations religieuses et /ou confessionnelles, se jouait en effet pour les philosophes la question de la positivité structurelle de l'aventure humaine. Que devenait le meilleur des mondes possibles, l'harmonie préétablie, démontrée, louée par Leibniz et quelques autres ? Ces questions avaient été posées bien avant la catastrophe. Elles avaient déjà fait l'objet de débats et de polémiques enflammés. Et si malgré la fréquence des tremblements de terre enregistrée en Europe, l'on n'était pas préparé malgré tout à une catastrophe de cette ampleur, on était en revanche préparé aux questions qu'elle suscitait. D'où la réponse brutale de Voltaire et le retentissement considérable de son fameux poème sur le désastre de Lisbonne qu'il composa immédiatement et publia en 1756. Et cet écho philosophique transforma le cataclysme, en "événement culturel" de première importance.