Le " Symposium " de Socrate adapté pour la scène. Nouvelle traduction - Commentaires - Contributions
Ce volume, étape et souvenir, cadeau et messager, témoigne d'une aventure de mise en scène nommée " Salut Socrate ! ". Il offre une nouvelle traduction du texte platonicien, doublement adapté : abrégé et travaillé pour la scène, il s'ouvre à la mixité des genres et des sexualités. Cette traduction est accompagnée par des commentaires et des contributions ciblées qui éclairent le monde grec d'antan : recettes pour un banquet antique, instructions vestimentaires, guide pour l'usage du vin ; puis une présentation de la pensée de Platon ; last but not least, quelques mots sur les personnages, en particulier sur Diotime et Alcibiade et sur cette première superstar, Socrate.
Regards croisés sur la conférence comme vecteur de la vie intellectuelle, 1880-1950
En étudiant les intellectuels, les historiens ont le plus souvent privilégié la production écrite, qu'elle se manifeste sous la forme de livres, de brochures, de pamphlets, d'articles de journaux ou de revues, de proclamations, de pétitions... L'intellectuel est vu comme un "homme de lettres" dont l'arme de prédilection demeure la plume. Pourtant, la transmission des idées ne se limite pas à l'écrit, et, à négliger la transmission orale, on se prive de tout un pan, important, de l'activité intellectuelle. Dans le monde du savoir, le cours, ou la "dispute orale", constituent quelques-uns des fondements de la transmission des connaissances et de l'apprentissage académique. Les congrès et autres colloques scientifiques constituent autant de lieux d'échange, de sociabilité mais aussi de légitimité. Enfin, la conférence constitue une activité sociale importante ainsi qu'une modalité essentielle de la conquête d'un capital tant symbolique qu'économique des intellectuels. Comment caractériser cet objet historique aux contours a priori indéterminés ? Quelle fonction joue la conférence dans l'organisation du champ culturel et intellectuel ? Comment évolue-t-elle au cours des 19e et 20e siècles ? C'est à quelques-unes de ces questions que répond le volume consacré à un support médiatique encore largement méconnu.
Ysaÿe le triste raconte les aventures du héros éponyme, fils de Tristan et Yseut, et celles de leur petit-fils, Marc l'Essilié. L'ouvrage est une étude du personnage du nain, Tronc, fidèle serviteur des deux chevaliers, qui, sous son apparence misérable et hideuse, cache le roi de Féerie, le bel Aubéron. Personnage fascinant, Tronc oscille entre deux pôles, endroit et envers de la morale chrétienne, subtil mélange de sagesse et de machiavélisme diabolique, de générosité et de cruauté. Trickster aux mille tours, il introduit la surprise, le décalage de tons dans la succession prévisible des exploits chevaleresques et entraîne le récit sur des voies obliques : celle du burlesque et du fabliau, détours de la narration qui se multiplient de façon jubilatoire.
Le "tourisme social" consisterait à choisir un lieu de domicile en fonction des prestations sociales offertes par une région. Pour qu'une telle pratique existe, certaines conditions sont requises : il faut tout d'abord que les inégalités des prestations entre les différentes régions soient importantes et qu'elles soient connues du plus grand nombre. Ensuite, il faut que des personnes décident de déménager pour profiter des prestations les plus généreuses. Est-on ici en présence d'un mythe ou d'une réalité sociale ? Le livre contribue à éclairer le débat en Suisse romande où une enquête approfondie a été menée et où les dispositifs d'aides ont été soigneusement analysés.
Savez-vous qu'Henriette d'Angeville, première femme à avoir organisé son expédition au sommet du Mont-Blanc, a vécu à Lausanne? Que la meilleure tenniswoman suisse de tous les temps avant l'arrivée de Martina Hingis, Lolette Payot, a grandi à Montchoisi? Que l'herbier de Rosalie de Constant sert encore de référence dans l'histoire de la flore? Que c'est une Lausannoise, Valérie de Gasparin Boissier, qui ouvre la première école laïque d'infirmières du monde? Cette publication retrace de manière inédite la vie de cent femmes qui ont marqué de leur empreinte la ville de Lausanne de l'an mille au XXe siècle. Elles sont artistes, militantes, scientifiques, politiciennes, sportives, philanthropes ou pédagogues. Le destin de ces héroïnes de l'ombre, pionnières aux talents souvent méconnus, fait écho aux débats actuels sur la place des femmes et leur reconnaissance par la société. 100 femmes qui ont fait Lausanne illustre la nécessité de valoriser un récit oublié par l'histoire officielle écrite par les hommes.Initiée par la Ville de Lausanne, cette publication permet de retracer les interdits, représentations stéréotypées et obstacles auxquels ces personnalités, souvent pionnières dans leur discipline, se sont heurtées du fait de leur genre. Des discriminations qui ont pris plusieurs formes, de l'interdiction d'accéder à certaines filiales universitaires à l'absence de soutien de l'entourage, des formes d'art ou de littérature interdites aux femmes aux longues batailles pour acquérir l'obtention du droit de vote.Les dessins de l'artiste lausannoise Hélène Becquelin illustrent avec poésie, impertinence et légèreté ces cent destins hors-du-commun et font de 100 femmes qui ont fait Lausanne un ouvrage grand public aussi instructif qu'inspirant.
En 1847, la guerre civile du Sonderbund a déchiré la Suisse et menacé son existence politique. À l'instar de la guerre de Sécession, qui aura lieu une décennie plus tard aux États-Unis, ce conflit oppose deux blocs de cantons qui ne parviennent plus à concilier leurs intérêts au sein de la Confédération. Comment en est-on arrivé là ? Quelles sont les causes du litige et pourquoi n'a-t-on pas réussi à le régler par le dialogue ? De ce conflit a émergé la Suisse moderne. Sur quelles bases le nouvel État fédéral de 1848 a-t-il été établi ? En quoi a-t-il joué un rôle fondamental dans le devenir de la Suisse ?En répondant à ces questions, l'auteur se démarque de la production historique existante. Cherchant à pallier l'éclatement des approches spécialisées, il réalise une synthèse des connaissances actuelles, tout en l'enrichissant d'éléments de compréhension nouveaux. Point de polémiques stériles au sujet de l'importance respective des évolutions économiques, sociales, politiques ou encore religieuses et culturelles. Au contraire, 1848 est compris comme le résultat et l'accélérateur d'un processus de modernisation où s'enchevêtrent et interagissent les différentes dynamiques. Ce faisant, l'auteur redonne plus d'importance à un événement trop banalisé par les manuels d'histoire.À l'heure où les bouleversements socio-économiques liés à la mondialisation nécessitent une nouvelle refonte des institutions politiques suisses, et leur intégration plus marquée dans des structures politiques supranationales, cette histoire de la fin du fédéralisme intégral peut fournir quelques clés de compréhension intéressantes au lecteur.
Regards sur la Ligue marxiste révolutionnaire / Parti socialiste ouvrier
1968… des années d'espoirs résulte d'une enquête menée en Suisse auprès d'ancien·ne·s membres la Ligue marxiste révolutionnaire (LMR), qui prit ensuite le nom de Parti socialiste ouvrier (PSO). Quelque cent dix personnes, femmes et hommes, issues des trois régions linguistiques du pays ont répondu de façon souvent fort détaillée aux questions qui leur étaient posées.Tout en s'appuyant sur l'abondante littérature qui, en Suisse comme à l'étranger, s'est intéressée aux mouvements sociaux des " années 1968 ", ce livre entend privilégier le récit des témoins. Recueillir leur parole, laisser des traces, faire oeuvre de mémoire collective: tel est l'objectif de la démarche initiale. Avec un regard parfois très critique, mais en soulignant le plus souvent tout ce que cette expérience leur a apporté, les unes et les autres s'expriment librement sur leur engagement d'alors et la façon dont il a marqué le cours ultérieur de leur existence – que ce soit sur les plans politique, social, professionnel ou privé.
Dans une ambiance de fin des seventies, Hélène Becquelin démarre une nouvelle série de bandes dessinées et raconte son adolescence solitaire et décalée par rapport à son entourage. La découverte du punk rock va bouleverser sa vie: c'est le début d'autres horizons culturels et géographiques qui vont " accessoirement " lui sauver la vie!Avec son point de vue féminin et distancé du milieu rock en Suisse romande de cette époque, l'auteure nous propulse vers son adolescence explosive dans le Lausanne de la fin des 70's et nous montre comment une jeune provinciale arrive dans la " grande " ville, découvre le Sapri Shop, le Centre autonome, les punks de la Dolce vita …
L'enseignement de la psychologie à la faculté des sciences sociales et politiques de l'Université de Lausanne [1918-2018]
Cet ouvrage retrace l'histoire de l'enseignement de la psychologie à l'Université de Lausanne et de l'Institut dédié à la recherche et à la formation des professionnels en ce domaine depuis sa fondation , en 1968, jusqu'à nos jours.L'auteur a mis l'accent, d'une part, sur quelques figures marquantes précédant la création de l'Institut de psychologie – Jean Larguier des Bancels, Jean Wintsch, Jean Piaget, Pierre Jaccard, Lucien Bovet, Jacques Bergier –, sur son premier directeur – Jean-Blaise Dupont – et d'autre part sur les raisons qui ont amené les autorités universitaires de l'époque à soutenir cette création, ainsi que sur les contenus et les différents programmes d'études qui ont jalonné l'histoire de l'enseignement d'une psychologie devenue de plus en plus plurielle.Cet historique est aussi un reflet de l'importance pour la société actuelle d'une psychologie professionnelle ouverte. Comment expliquer autrement l'attrait grandissant qu'elle suscite auprès des étudiants depuis cinquante ans ?Les nombres parlent d'eux-mêmes : le petit institut consacré à la formation des seuls conseillers en orientation professionnelle et scolaire est devenu le plus grand de l'Université de Lausanne, puisqu'environ un étudiant sur dix suit la formation qu'il dispense.