L'université Savoie Mont Blanc (USMB) a fêté ses quarante ans. Pour une institution comme une université, c'est l'occasion de porter le regard sur les décennies écoulées et d'envisager les perspectives futures. Pas plus que pour les hommes et les femmes, quarante ans ne sont, pour une université, une durée exceptionnelle. Que l'on songe aux universités de Paris, Bologne ou Londres, pour ne citer qu'elles, qui plongent leurs racines dans le Moyen Âge. L'université de Savoie, devenue Savoie Mont Blanc depuis le 1er janvier 2015, ne peut certes pas exhiber une telle ancienneté, du moins sous une forme statutaire officielle. Certes, l'université de Savoie voit bien le jour en 1404. Mais elle se situe alors à Turin. Son histoire sur le versant français des Alpes est d'abord celle d'un long combat pour obtenir un établissement d'enseignement supérieur de plein exercice qui réponde aux besoins d'un territoire transfrontalier spécifique, entre Suisse et Italie.
A, premier numéro d'une collection qui en comptera 28, porte sur l'analyse du tableau de Jacques-Louis David, La mort de Marat. L'objectif de cet ouvrage est de donner un regard croisé sur l'oeuvre, selon les thématiques de recherches de chaque auteur, et de créer un lien entre pédagogie et recherche, entre littérature, art et communication.
L'acquisition des langues étrangères est un phénomène complexe, et l'investigation scientifique des acquisitions en classe de langue peut contribuer concrètement aux réflexions méthodologiques dans le domaine de la didactique des langues. Les neuf articles de ce volume – issus pour la plupart de communications dans le cadre du colloque international de l'Association for French Language Studies qui s'est tenu à Chambéry en septembre 2005 – attestent du riche potentiel d'un dialogue entre recherche en acquisition et préscriptions méthodologiques pour la classe de langues.Regroupant des investigations menées en France, en Russie, en Israël et au Nigéria auprès de natifs de diverses langues, ce recueil présente quelques nouvelles données concernant l'acquisition lexicale et morpho-syntaxique du français et de l'anglais langues étrangères. Les linguistes trouveront ici des études intéressantes sur les associations collocationnelles, l'article français, le présent simple, la passivation et l'acquisition des cadres temporels dans le discours écrit. Les praticiens apprécieront des suggestions concrètes pour l'apprentissage lexical et morpho-syntaxique ; les chercheurs découvriront des conseils méthodologiques pour la constitution d'un corpus de productions orales en L2.
Alberto Moravia est l'écrivain italien qui a le plus voyagé et écrit sur ses voyages. Au fil des ans, les fonctions du voyage sont différentes, les destinations changent, les centres d'intérêt de l'intellectuel se déplacent, les liens entre littérature, écriture et voyage s'intensifient. Cette évolution est retracée à travers l'étude des récits et livres de voyage de Moravia qui sont mis en relation avec son Suvre de fiction, ses écrits politiques ainsi qu'avec les Suvres d'autres écrivains et poètes européens. Expression d'une vision originale du monde, l'Suvre de voyage de Moravia est l'occasion d'une traversée de la vie politique et culturelle de l'Italie du 20e siècle.
El presente volumen tiene el propósito de contribuir a la reflexión sobre una América latina transfronteriza, tanto desde una perspectiva de los intercambios, debates y aportes mutuos de diversos autores y artistas, como de los desafíos culturales y geopolíticos que existen entre los diferentes países de la región. El libro presenta diez contribuciones de investigadores de diversas áreas –la literatura y las artes, la ciencia política, la filosofía y la sociología– que plantean una serie de intercambios con el fin de cruzar diferentes enfoques en torno a la noción de lo transfronterizo y de sus representaciones. Las distintas colaboraciones interrogan las relaciones que existen en el interior de América latina, así como sus vínculos y aperturas hacia el exterior; los trabajos se estructuran en torno a tres capítulos temáticos que tienen como eje la representación literaria y artística del cruce de fronteras, la lengua y los intercambios lingüísticos, así como las migraciones.Cabe destacar la voluntad de apertura de las diversas perspectivas de análisis y acercamiento a lo transfronterizo en el ámbito latinoamericano, que dan cuenta del nudo de vínculos y tensiones entre territorios, donde cada espacio cuestiona los límites de la cooperación entre países y cuestiona la necesidad de concertación para enfrentar de manera común y estructurada los desafíos regionales.
Parallèlement au développement de la jurilinguistique, de la terminologie, de la traductologie et des recherches en langue de spécialité, il apparaît que la dimension culturelle des concepts juridiques mérite de retenir toute notre attention. En plus d'une réflexion théorique et pratique sur la traduction et la traductologie juridique (notamment en tant qu'activité professionnelle), le présent ouvrage met en évidence la richesse passée et présente de langues-cultures européennes qui se co-construisent, tout en affirmant leur identité culturelle et linguistique par l'émergence ou la consolidation de politiques linguistiques menées sous les auspices d'institutions ou d'organisations et malgré la prédominance de l'anglais (comme en témoignent le fonctionnement linguistique des institutions européennes et des logiciels de TAO fondés sur les progrès de l'intelligence artificielle) et des cultures juridiques des pays anglophones, qui se surimpriment aux cultures nationales dans l'imaginaire des citoyens de nombreux pays.Les auteurs explorent un concept juridique dans un contexte précis, celui-ci étant plus ou moins connecté à l'ici et maintenant (la France du début du XXIe siècle), ancré dans le passé (de la Première Modernité au XXe siècle) ou l'ailleurs (les pays européens au sens large, l'Espagne, le Royaume Uni, l'Allemagne, la Roumanie, la Suisse…). Les langues de travail sont également variées et comprennent des langues nationales (français, anglais, espagnol, allemand, italien, roumain...), mais aussi des langues régionales bénéficiant d'une reconnaissance institutionnelle.
Cet ouvrage compte 100 chapitres, composés chacun d'une double page (textes d'un côté, cartes et graphiques de l'autre), répartis en quatre grandes parties : aspects politiques, administratifs et judiciaires, aspects démographiques, aspects religieux et culturels, aspects économiques et sociaux.Il aborde donc toutes les facettes de l'Histoire des Pays de Savoie, depuis l'occupation française de 1703-1713 jusqu'à l'arrivée des troupes révolutionnaires en 1792.Chaque page recèle des surprises, tant les sujets abordés sont variés. Comme tout atlas, on doit pouvoir le feuilleter en tout sens et il ne nécessite pas forcément une lecture continue. Un système de renvois (corrélats) permet de retrouver facilement les sujets connexes.La cartographie ancre solidement chaque phénomène dans un cadre géographique précis. Elle confirme le rôle fondamental, quel que soit le sujet étudié, des vallées et des principales voies de passage. Les courbes et diagrammes illustrent la place acquise durant les dernières décennies par l'histoire quantitative et sérielle, ainsi que les multiples possibilités offertes désormais par les traitements informatiques, lesquels démultiplient les recherches et ouvrent la voie à de nouvelles problématiques.
Les travaux scientifiques sur l'univers mental des Lumières menés par Jean-Louis Darcel sont marqués par l'attention soutenue qu'il a manifesté à l'écrivain et à l'œuvre de Joseph de Maistre. Et le dialogue continu entre une œuvre et l'un de ses meilleurs lecteurs consacre sans doute la rencontre de deux libertés, au-delà des sensibilités propres à l'une et à l'autre. Le chercheur décèle souvent en l'œuvre maistrienne de quoi penser plus loin, et donc matière à une réflexion d'ensemble englobant aussi bien la politique et l'histoire que la religion ou le social, sans oublier la littérature. Les réflexions réunies ici et offertes au professeur Jean-Louis Darcel par ses amis et collègues en France et dans le monde portent sur l'œuvre importante de Joseph de Maistre, et l'intérêt qu'elle provoque, de nos jours encore, en Europe et dans ces contrées qu'on disait jadis lointaines, les États-Unis, le Brésil, la Corée ou la Chine. Qu'il y ait aujourd'hui comme hier une actualité maistrienne, même et surtout paradoxale, à contretemps pour ainsi dire, cela ne saurait faire de doute. Les temps changent, sans doute, et les hommes avec eux ; mais les idées du philosophe demeurent, appelant sans cesse de nouvelles lectures.
Ce volume est le second d'un ouvrage conçu en deux parties. Le premier recueil, sous-titré "Frontières et mouvements" s'était donné pour ambition de repenser la notion d'avant-garde. Alors que la postmodernité avait fait courir à cette notion le risque de sa dissolution dans de nouvelles catégories esthétiques, il s'agissait de questionner et de réévaluer les traits distinctifs de l'avant-garde et de soumettre les pratiques qui lui sont associées à un nouvel examen critique.Ce second volume, sous-titré "Délimitations et historiographie" entend interroger la continuité d'un phénomène qui, de toute évidence, ne se limite pas aux courants historiques qui en ont établi les principaux paradigmes. Quelles sont les traces, les empreintes ou les mémoires de l'avant-garde encore perceptibles dans les mouvements nés dans ses marges ou dans ses prolongements? C'est à cette question que le présent ouvrage entend apporter quelques réponses.