Fonder et refonder la ville : récits et représentations (second Moyen Âge – premier XVIe siècle)
Ce volume réunit les actes du colloque " Ab urbe condita… Fonder et refonder la ville : récits et représentations " (Pau, mai 2009), organisé en partenariat entre l'Université de Pau et des Pays de l'Adour (Item), l'Université de Toulouse 2 (Framespa), le musée national du Château de Pau, la Casa de Velázquez (Madrid).Une trentaine de contributions étudie le récit et les représentations des origines urbaines telles qu'on les concevait et transmettait du XIe siècle au premier XVIe siècle. Fondations et fondateurs, mais aussi refondations et nouveaux fondateurs, constructions, stratifications, déconstructions, rythmes et enjeux sont ainsi étudiés dans toute leur diversité. L'approche est volontairement pluridisciplinaire (anthropologie, histoire, littérature, histoire de l'art, du droit…), l'aire géographique privilégie la France méridionale et la péninsule ibérique, régions pour lesquelles les études étaient jusqu'à présent moins nombreuses, sans oublier les villes d'Italie, des espaces germaniques ou d'horizons plus lointains.www.presses-univ-pau.fr
Les Cahiers d'histoire, d'archéologie et de littérature antiques de l'UPPA offrent dorénavant un espace éditorial commun aux recherches paloises portant sur les cultures antiques, quelle que soit la nature des sources qu'elles exploitent. Ce premier volume montre toute la richesse de l'approche archéologique des religions antiques en Méditerranée, et prouve que ce type d'enquête peut dépasser la restitution d'un rite ou d'un geste pieux, et nous mener vers une redéfinition de la perception antique du divin.Textes de William Van Andringa (UMR 8164 du CNRS HALMA-IPEL, Professeur d'Histoire des religions dans le monde romain, Université Charles de Gaulle-Lille 3) ; Fabienne Coudin (Chercheur associé à l'IRAA, USR 3155 du CNRS, Bureau de Pau) ; Raimon Graells i Fabregat (Universitat de Lleida, Dept. D'Història, S. Arqueologia, Prehistòria i Història antiga) ; Christophe Lafon (Professeur d'histoire) ; Massimo Osanna (Professore di Archeologia e Storia dell'Arte Greca all'Università della Basilicata, Direttore della Scuola di specializzazione per i beni archeologici dell'Università della Basilicata) ; Rossella Pace (Docente di Archeologia Classica presso il Corso di Laurea in Scienze e Tecniche per la Conservazione ed il Restauro dei Beni Culturali, Università della Calabria) ; Samuel Sardà Seuma (Universitat Rovira i Virgili, Dept. d'Història i Història de l'Art, Seminari de Protohistòria) ; Stéphane Verger (Directeur d'étude à l'École Pratique des Hautes Études (EA 4115 HISTARA) – Directeur de l'UMR 8546 AOrOc CNRS-ENS).site web : www. presses-univ-pau.fr
Une histoire de l'émigration d'élites XIXe-XXe siècles
Entre 1820 et 1930, quelque 150 000 Basques et Béarnais ont quitté leur région pour les pays américains, en particulier l'Argentine. Comme toute migration, cet exode s'est accompagné de transferts culturels et techniques encore peu étudiés par l'historiographie française. Cet ouvrage, qui rassemble des contributions d'historiens argentins, espagnols et français, vise à mieux comprendre cette articulation entre circulations migratoires et transferts. À travers les réseaux, les connexions et les pratiques transnationales de quelques représentants de l'émigration d'élites, il propose une réflexion inédite sur la reconstruction des identités et des appartenances culturelles en migration. Il entend ainsi contribuer à une meilleure connaissance de la culture de la mobilité d'une période marquée par de puissants flux migratoires.Entre 1820 y 1930, unos 150 000 Vascos y Bearneses dejaron su región para emigrar a los países americanos, y a la Argentina en particular. Como suele ocurrir en los procesos migratorios, aquel éxodo trajo consigo transferencias culturales y técnicas, aún muy poco estudiadas por la historiografía francesa. Este volumen, que reúne contribuciones de historiadores argentinos, españoles y franceses, tiende a entender mejor la articulación que existe entre las circulaciones migratorias y las transferencias. A través de las redes, de las conexiones y de las prácticas transnacionales de algunos representantes de la emigración de élites, propone una reflexión inédita acerca de la reconstrucción de identidades y pertenencias culturales "en migración". De esta manera, pretende contribuir a un mejor conocimiento de la cultura de la movilidad de un periodo marcado por flujos migratorios masivos.
Créé par Gilles Deleuze et Félix Guattari dans L'Anti-Œdipe en 1972 et développé ensuite dans les Mille Plateaux, le concept de déterritorialisation connaît de nombreuses extensions métaphoriques ou symboliques. Mais ce succès conduit à se demander si on a affaire à un effet de mode ou un concept pertinent ?En effet, si l'on s'en tient à l'étymologie, le mot déterritorialisation signifie être privé de territoire aussi bien concret qu'abstrait. On peut cependant considérer que parler de déterritorialisation au lieu de privation de territoire peut relever de l'effet de mode très réducteur en regard de la manière dont Deleuze et Guattari utilisent ce concept.Pour ces deux philosophes, la déterritorialisation est un concept politique et philosophique permettant de remettre en question toutes les structures de pouvoir et de domination. Elle se trouve du côté de toute pensée critique qui se veut remise en question ou déconstruction des discours dominants dans plusieurs disciplines telles que les arts, la littérature, l'anthropologie et la sociologie.Compte tenu des multiples perspectives dans lesquelles le terme de déterritorialisation peut être appréhendé, il s'agit sans aucun doute d'un concept fécond qui brouille les distinctions entre disciplines. Mais cette fécondité ne constitue-t-elle pas aussi la limite du concept en renvoyant à une pensée consensuelle de la déterritorialisation. N'y a-t-il pas là risque de reproduire certaines violences épistémologiques ? Loin d'apporter une réponse tranchée à la question initiale, l'objectif poursuivi, à travers différentes contributions à cet ouvrage, est d'ouvrir des pistes de réflexion sur ce concept proliférant qui se laisse difficilement cerner.
Cet ouvrage est un traité d'écologie microbienne dont l'objectif est l'étude des micro-organismes dans les milieux naturels et anthropisés. Le " compartiment microbien ", qui est une composante des écosystèmes, regroupe les procaryotes et eucaryotes unicellulaires ; les virus sont également objet d'étude dans la mesure où ils sont impliqués dans des problématiques écologiques et environnementales.Les thématiques développées ont pour but la connaissance : (i) de l'origine des micro-organismes et de leur évolution ; (ii) de leur diversité taxonomique et fonctionnelle ; (iii) de leur adaptation aux conditions environnementales ; (iv) de leurs interactions biotiques et abiotiques ; (v) de leur activité au sein des écosystèmes, en particulier leur intervention dans les cycles géochimiques ; (vi) de leur capacité de biodégradation, notamment des xénobiotiques, mise au service de la protection des écosystèmes et de la réhabilitation de sites contaminés.L'ouvrage est structuré en cinq parties :— Dans la 1ère sont définis les champs thématiques de l'écologie microbienne. L'histoire de cette discipline est brièvement rappelée, avec notamment la présentation des travaux de Winogradsky, premier microbiologiste à parler de la " microbiologie des milieux naturels ". Elle se termine par la description de l'exceptionnelle flexibilité métabolique des micro-organismes qui leur a permis de survivre aux bouleversements qui ont jalonné l'histoire de la vie sur notre planète et de coloniser les milieux les plus inhospitaliers passés et présents.— La 2e partie donne une description du monde microbien et de son évolution à partir du dernier ancêtre commun à tous les organismes vivants.— La 3e partie présente la diversité des micro-organismes, leur capacité d'adaptation à différentes conditions environnementales jusqu'aux plus extrêmes. Dans cette même partie sont aussi abordés les interactions entre micro-organismes et entre les micro-organismes et les macro-organismes, ainsi que les transferts d'informations génétiques au sein des populations et des communautés.— La 4e partie traite du rôle des micro-organismes dans le fonctionnement des écosystèmes naturels et anthropisés par l'étude des cycles biogéochimiques des éléments biogènes, par leur intervention dans le fonctionnement des réseaux trophiques et par l'exploitation de leur capacité à dégrader les déchets et les polluants chimiques. Le devenir des micro-organismes pathogènes libérés dans l'environnement est également abordé.— La 5e partie est consacrée à la description et l'utilisation des techniques mises en œuvre pour identifier et étudier les micro-organismes dans leur environnement naturel à différentes échelles d'observation spatiales et temporelles, du gène à l'écosystème, de la cellule à la communauté microbienne, du micro – au macro – environnement.L'ouvrage, qui n'a pas d'équivalent en langue française, s'adresse prioritairement aux étudiants des licences et des masters scientifiques et professionnels, et aux doctorants. Il est également très utile aux chercheurs et aux enseignants-chercheurs, en particulier les microbiologistes et les écologues, qui souhaitent approfondir leur connaissance de la microbiologie des milieux naturels.site web : www.presses-univ-pau.fr
Como demuestra el monográfico Costumbrismo: nuevas luces, el concepto literario de Costumbrismo sigue en la actualidad nutriendo variadas perspectivas de investigación y suscitando debates.La incardinación del concepto de Costumbrismo en las coordenadas sociohistóricas que lo vieron nacer y generaron sus razones de ser y de ir evolucionando en sus diferentes manifestaciones artísticas, son cuestiones fundamentales que en este libro se estudian.En España, Europa o Hispanoamérica, la observación de la realidad inmediata en su tiempo y su circunstancia, y su pintura verbal con fines estéticos, sociales, políticos, lingüísticos, didácticos u humorísticos crean una caleidoscópica imagen de la(s) verdad(es), que el Arte, incluso en las más recientes escrituras de la costumbre, siguen generando.Le concept littéraire de " costumbrisme ", tel que le démontre la présente monographie Costumbrismo : nouveaux regards, ne cesse d'alimenter différentes perspectives de recherche et de susciter de multiples débats.Cet ouvrage s'efforce de mettre en contexte le concept de " costumbrisme " dans les coordonnées socio-historiques qui l'ont vu naître, lui ont donné sa raison d'être et ont rendu son évolution possible, afin de répondre à certaines questions essentielles.En Espagne, en Europe ou en Amérique Latine, l'observation de la réalité immédiate en tenant compte du temps et des circonstances, puis la peinture verbale qui traduit cette même réalité à des fins purement esthétiques, sociales, politiques, linguistiques, didactiques ou humoristiques, offrent une image kaléidoscopique des vérités que l'Art, même dans les écritures des moeurs les plus contemporaines, continue de produire.
" Toute linguistique est par définition saussurienne ". En effet Saussure ouvre la voie à la linguistique moderne en systématisant une pensée de la langue reposant sur la définition de " langue, langage, parole " et sur la construction d'une théorie du signe, posé à la fois comme double et arbitraire. Le Cours de linguistique générale, publié grâce aux notes de ses étudiants, s'est imposé comme un texte fondateur, dont la lecture a permis l'avènement entre autres du structuralisme et de la sémiotique. De nombreux écrits parallèles, également non publiés du vivant du linguiste, montrent que Saussure s'intéressait à la littérature et que sa lecture des textes classiques, notamment, influença et infléchit sa réflexion sur le langage, parfois à contre-courant du Cours. Se demander en quoi Saussure nous aide à penser la littérature, revient à interroger les écrits du " premier linguiste " comme " poétique interrompue ", sur sa conception des deux disciplines " littérature " et " linguistique ", sur ses propres lectures littéraires (poèmes saturniens, légendes germaniques ou poésie française), et à voir comment ses concepts permettent a posteriori de théoriser les principes de critique génétique, de réfléchir à la poétique mallarméenne ou même d'investir le champ de la littérature contemporaine.www.presses-univ-pau.fr
Ce volume regroupe les principaux essais de critique et d'esthétique publiés par Joseph Addison dans le Spectator (1711-1712, 1714). Sur le ton de familiarité propre à ce quotidien dont l'influence sur tout le siècle fut considérable, ces essais constituent un véritable manifeste pour une révolution culturelle paisible, visant à promouvoir une culture pour le plus grand nombre, affranchie des principes formalistes et entropiques d'une culture de cour devenue anachronique. La redéfinition rigoureuse de catégories et de notions jusqu'alors considérées comme allant de soi va de pair avec un basculement décisif de la perspective critique de l'auteur vers le lecteur, jetant les fondements de l'esthétique " affective " et romantique de la fin du siècle. La traduction est celle de la version française du Spectator, parue dès 1714-1726 sous le titre Le Spectateur, ou le Socrate français, collationnée avec les éditions ultérieures et notamment avec celle, définitive, de 1755.
Depuis 2005, un groupe de recherche universitaire s'est constitué autour d'un axe franco-britannique (Université de Pau et des Pays de l'Adour - Université de Nottingham), pour décrire et analyser les interactions entre les littératures et les sciences humaines dans l'espace européen.Le présent volume rassemble les actes de la seconde et de la troisième rencontres de ce groupe : Européens qui sommes-nous ? (Université de Pau, 2006), et Passages, frontières, migrations (Université de Nottingham, 2010).L'interrogation sur une identité européenne passe par l'exploration d'une pluralité. L'Europe se définit dans " une dynamique de rapprochement du différent ". Au sein de ce mouvement parfois contraint, parfois triomphant, les arts et les sciences humaines tracent des pistes, proposent des cheminements. Nos analyses et nos discussions veulent éclaircir ces différentes propositions, et étudier ainsi les modalités d'une construction européenne littéraire et culturelle qui s'éloigne des discours politiques et institutionnels. L'Europe vécue comme interrogation multipliée et comme mouvement dynamique possède un vrai pouvoir d'évolution et d'invention. Les études réunies ici rendent compte cette dynamique dans plusieurs domaines : linguistique, littéraire, philosophique, esthétique.En avant-propos, un texte de l'écrivain Jean-Philippe Toussaint répond à notre question : comment peut-on être un créateur européen ?