Les espaces forestiers de l'Ouest avesnois (XIVe-XVIIIe siècles)
L'orée des bois est un espace de contact opposant le monde seigneurial, soucieux d'affirmer ses droits sur les espaces boisés, et les communautés alentours, attachées à leurs usages, qui en partagent les ressources avec leurs troupeaux. Cette lisière,mouvante au fil des besoins humains tout comme la forêt elle-même, constitue la limite floue entre le culte et l'inculte intimement liés dans l'économie rural d'Ancien régime. Cet ouvrage propose d'entrer dans ces forêts proches par un chemin environnementaliste et de voir comment les populations riveraines et les acteurs du monde forestier ont façonné cet espace singulier de l'Ouest avesnois, à la frontière des royaumes de France et d'Espagne. Quels sont les héritages encore visibles ou non sur les paysages actuels de ce territoire forestier?
Le transport est un impératif dans toutes les sociétés, qu'elles soient nomades ou sédentaires. Non seulement les hommes se déplacent, mais ils acheminent des produits consommés venus d'ailleurs. L'histoire de l'humanité est marquée par cette capacité à se mouvoir dans l'espace et à transporter d'un lieu à l'autre tout ce qu'il est possible de mobiliser. Le progrès en matière de transport se caractérise d'abord par la réduction de la durée et du coût de déplacement.Dès que l'homme a su le faire, il a utilisé l'animal comme source d'énergie. Si au début de la domestication, la raison de l'élevage a été la production de viande, une poly-exploitation de l'animal vivant est instaurée au cours du néolithique. L'animal de transport assure l'essentiel de la mobilité terrestre jusqu'au XIXe siècle, lorsque les machines et les matières premières combustibles viennent remplacer peu à peu les animaux.A l'heure des débats sur la transition énergétique, il est intéressant d'engager une réflexion sur quelques unes des dimensions de l'utilisation par les sociétés du passé de l'animal comme source d'énergie.
Connaît-on vraiment Aragon sans avoir lu Théâtre/Roman, son "dernier roman" ? Bien que l'auteur ait précisé que son livre n'était "de bout en bout qu'une tentative d'en désorienter l'analyse", et que sa foisonnante et difficile complexité en fasse un véritable labyrinthe, les études ici réunies s'attachent à débusquer des chemins de sens, touchant au théâtre de l'Histoire, dans toutes ses déclinaisons. On verra ainsi, au-delà de la fabrique du désordre, comment ce roman véritablement testamentaire apporte un autre éclairage sur l'œuvre d'Aragon dans sa totalité.