Mort, deuil et mémoire chez les compositeurs ashkénazes. Europe centrale et orientale - Etats-Unis (1880-1980)
" Pour moi tu as changé le deuil en une danseTu dénouas mon sac et me ceignit d'allégresse ".Les Psaumes mettent bien en lumière le rôle éminent de la musique dans la sanctification de la Vie au moment même où la communauté traditionnelle accompagne le mourant et pleure ses morts. Très fortement marquées par les mutations politiques et économiques, par les violences pogromiques et, bien sûr, par le cataclysme génocidaire, par les migrations transatlantiques et l'adaptation à de nouveaux cadres sociaux, les populations juives européennes sont loin d'être réductibles, au XIXe et au XXe siècles, aux seules normes religieuses. Marquées par les différentes formes de modernité (idéologiques, intellectuelles, artistiques, techniques), ces communautés sont confrontées à une crise du sentiment d'appartenance. Dans un contexte de profonds bouleversements – et souvent de disparition – des sociabilités juives traditionnelles d'Europe centrale et orientale, la question des critères fondant ce que le musicologue Amnon Shiloah (1928-2014) appelait un " toit commun " peut s'envisager à travers toutes les nuances du deuil, de l'expression des thématiques funèbres et mémorielles.Les parcours de musiciens migrants (des compositeurs en particulier), ainsi que la circulation de leurs productions, permettent, en effet, de redéfinir une territorialité transatlantique des deuils ashkénazes. S'inscrivant bien dans le cadre d'une " histoire sociale du culturel ", cet ouvrage s'attache à comprendre l'évolution des cadres rituels et des réseaux sociaux au sein desquels les compositeurs agissent, ainsi que les conditions et les contraintes matérielles propres au travail d'écriture musicale sur des thématiques funèbres. Par l'analyse de répertoires savants (liturgiques et profanes) ou populaires (les chants folkloriques, les airs des théâtres yiddish de la Second Avenue mais aussi les chants des ghettos et des camps), cette étude fait le choix d'un temps relativement long (des années 1880 aux années 1980) afin d'essayer de comprendre – malgré la pluralité des voix et l'impermanence des structures sociales – la manière dont la musique a pu continuer à permettre le repos des morts et le retour à la vie de ceux qui ont (sur)vécu.
Une étude sur la revue Der Sturm (1910-1932), qui créa une aventure intellectuelle et artistique de plus de deux décennies en introduisant en Allemagne notamment le futurisme et le cubisme.
Cet ouvrage collectif porte un regard pluridisciplinaire sur le commerce de centre-ville et de centre-bourg ainsi que sur ses transformations actuelles, thématiques encore peu présentes dans les recherches en Sciences de Gestion. Les éléments de réflexion issus de différentes disciplines proposés visent à comprendre la complexité de l'objet d'étude et à s'interroger sur les dispositifs humains, techniques et organisationnels mis en œuvre, qui peuvent contribuer à la dynamique de l'appareil commercial.Les auteurs ont choisi de structurer leurs réflexions autour de quatre thématiques pour répondre à cette problématique: la compréhension des dynamiques du commerce de centre-ville, les méthodes et outils de dynamisation du commerce de centre-ville, un regard particulier sur deux formats de distribution (le marché et les magasins éphémères) et, enfin, l'ancrage dans les pratiques professionnelles.Cet ouvrage s'adresse aux chercheurs, aux enseignants-chercheurs, étudiants, professionnels du commerce de centre-ville, acteurs publics, qui souhaitent mieux comprendre les enjeux liés à la dynamique du commerce de centre-ville.
Préface d'Eric GERMAINDoyen de la Faculté de Droit, Sciences économiques et Gestion de NancyLa volonté du duc Charles III de former une élite régionale instruite et susceptible de participer au développement de la Lorraine, tout autant que la contre-réforme, expliquent la bulle pontificale " in supereminenti " du Pape Grégoire XIII, autorisant la création de l'Université de Lorraine en 1572 à Pont-A-Mousson.Pendant trois siècles, l'Université développera les enseignements sous l'autorité des jésuites. Mais leur expulsion, décidée par Louis XV, entraine dès 1766, la fermeture de l'Université à Pont-A-Mousson.Elle renaît, après quelques tribulations, en 1864 à Nancy, et s'installe dans le Palais de l'Académie, actuelle Faculté de Droit, Sciences économiques et Gestion.La terrible défaite de 1870 est cependant une chance pour Nancy qui profite de l'afflux considérable de l'élite intellectuelle, industrielle et marchande des Alsaciens et des Lorrains fuyant leur pays occupé. À la fin du XIXe siècle, l'Université de Nancy se situe à la tête des Universités de province.La Lorraine a eu la chance de voir cette longue et précieuse tradition universitaire se perpétuer jusqu'à nos jours.Une exposition historique dont la réalisation a été confiée à Monsieur Michel Vicq, président de l'Association des amis et anciens étudiants de la Faculté, épaulé par Monsieur François Lormant, ingénieur de recherches, a ouvert les célébrations du cent-cinquantenaire de la Faculté.Cet ouvrage est le témoignage de l'histoire de notre Université.
1916 fut une année charnière de la Grande Guerre, au cours de laquelle le destin des nations au 20e siècle se vit déterminé. Pour la Grande-Bretagne et son empire, les blessures furent profondes : le coût du conflit en matériel et en vies humaines s'alourdissait inexorablement au fur et à mesure que les victoires tant espérées se transformaient en catastrophes. Ce fut, entre autres, l'année de Jutland, de la bataille de la Somme, du soulèvement de Pâques en Irlande, l'année de la mort de Kitchener, de la mise en place de la conscription, de graves défaillances dans la production de munitions, et de mouvements de grèves déstabilisants.Les dix-huit articles présentés dans ce recueil traitent, de manière inattendue et innovatrice par endroits, un choix de questions d'histoire militaire et politique, de technologie, de littérature et de langue concernant l'expérience et la représentation de l'année 1916 dans le monde anglophone. Ils ont été écrits par des spécialistes de différents domaines et de différentes nationalités.L'ouvrage, conçu à l'occasion du 90e anniversaire de la bataille de la Somme, s'adresse aux anglicistes, aux historiens, et à tous ceux qui s'interrogent sur les événements, les interprétations, les icônes et les représentations discursives du conflit 1914-1918. Par son approche interdisciplinaire et multi-dimensionnelle, il offre une vision riche et unique de l'année 1916 et de sa place dans l'histoire.
L'année 2016 a vu la célébration des 250 ans de la réunion de la Lorraine à la Couronne de France. En cette année de festivités, et à l'invitation des historiens du droit, s'est tenue à la Faculté de Droit de Nancy, une journée d'étude intitulée De la Lorraine ducale à la Lorraine française. Les organisateurs de ce colloque sont aujourd'hui heureux de présenter les différentes études suscitées par cet évènement. Si l'influence française se fait très tôt sentir, nul n'ignore la fière Majestas de la Lorraine sous le règne de René II – qui obtient une victoire décisive lors de la bataille de Nancy du 5 janvier 1477 – et sous celui de ses successeurs immédiats. Mais la puissance française va s'affirmer et, de manière progressive, parfois heurtée, par des jeux et des calculs subtils ou le recours à la force, la souveraineté des rois se substituera à celle des ducs. Le départ de François III ne marque pas néanmoins une prise de possession réelle de la Lorraine par le roi de France. La souveraineté française ne sera entière qu'au décès accidentel de Stanislas le Bienfaisant en 1766.
" Pourquoi s'intéresse-t-on encore autant à Freinet aujourd'hui? L'influence toujours vive de ce grand pédagogue ne cesse de nous interroger. La publication de la présente recherche va modifier en profondeur notre compréhension de cette pédagogie car elle en restitue toute la force et la complexité par un travail généalogique d'une ampleur inégalée.En mobilisant des documents inédits et des sources sous-estimées, cet imposant travail (deux volumes), aux frontières de l'histoire et de la philosophie, nous fait comprendre les traces d'une expérience collective toujours sous nos yeux mais dont la signification a souvent été altérée par des commentaires un peu trop convenus. Il nous est aujourd'hui possible grâce à cette admirable enquête, adossée à des documents originaux, de découvrir des pans méconnus de l'œuvre d'Élise et Célestin Freinet.La publication de ce bel ouvrage va assurément contribuer au renouveau des recherches sur le travail et l'expérience "des" Freinet. C'est donc avec joie et intérêt que j'accueille, dans la collection "Questions d'éducation et de formation", ce regard jeté sur une œuvre qui constitue un patrimoine culturel exceptionnel, regard qui nous conduit dans un même élan à questionner nos conceptions actuelles de l'école. "Eirick PrairatUniversité de LorraineInstitut universitaire de France