L'absence très fréquente des proches, au chevet du mourant, démontre de manière tragique à quel point l'expérience de la mort semble refoulée, " interdite ". Mais comment ne pas voir à quel point ce déni de la mort est dès le départ en relation avec un rapport très ambiguë au corps ? Un corps de préférence beau, jeune et performant. De toute évidence, la question de la " fin de vie " dépend de notre aptitude à établir des liens : des liens avec nous-mêmes aussi bien que des liens avec autrui, voire des liens avec le monde - celui-ci nous apprend que tout être apparaît et disparaît au sein des cycles de la nature -. D'où la nécessité d'une reconstruction de notre champ symbolique qui se trouve aujourd'hui investi par les représentations stéréotypées des médias de masse. ...
Lire la suite
Première partie - Reconnaître le droit de mourir RAPPELS HISTORIQUES : L'EUTHANASIE EN QUESTION LE CRITÈRE DE LA VIE SACRÉE LE CRITÈRE UTILITARISTE DE LA SENSIBILITÉ LE CRITÈRE HUMANISTE DE L'AUTONOMIE
Deuxième partie - Reconstruire l'espace symbolique de la mort REFOULEMENT DE LA MORT ET DÉNÉGATION DU CORPS " L'HOMME EST CE QU'IL Y A DE PLUS INQUIÈTANT " L'IMMANENCE IMPOSSIBLE
Troisième partie - Penser la mort dans la communication de la vie EROS ET THANATOS : LE MÉCANISME D'UNE ILLUSION LA COMMUNICATION : " UNE NÉGATIVITÉ SANS EMPLOI " LES RITUELS : UN ESPACE DE PRÉSENTATION LA " PART MAUDITE " DU SACRIFICE
L'absence très fréquente des proches, au chevet du mourant, démontre de manière tragique à quel point l'expérience de la mort semble refoulée, " interdite ". Mais comment ne pas voir à quel point ce déni de la mort est dès le départ en relation avec un rapport très ambiguë au corps ? Un corps de préférence beau, jeune et performant. De toute évidence, la question de la " fin de vie " dépend de notre aptitude à établir des liens : des liens avec nous-mêmes aussi bien que des liens avec autrui, voire des liens avec le monde - celui-ci nous apprend que tout être apparaît et disparaît au sein des cycles de la nature -. D'où la nécessité d'une reconstruction de notre champ symbolique qui se trouve aujourd'hui investi par les représentations stéréotypées des médias de masse. D'où la nécessité, également, de recourir à l'imaginaire du mythe, à condition de ne pas se laisser aspirer par sa puissance fusionnelle. Serons-nous capables d'inventer des mythes qui soient en mesure de répondre à l'absence de sens qui marque cruellement notre époque ?